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Pour le Gnis, la fin des dérogations pour les semences en bio d’ici à 2035, c’est possible

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La version dernièrement validée par les instances spécialisées du Conseil et du Parlement européen de la future réglementation européenne sur l'agriculture biologique pourrait être applicable en 2021. Le texte instaure la fin des dérogations concernant l'utilisation des semences conventionnelles dans la production biologique pour 2035. Pour François Burgaud, directeur des relations extérieures du Gnis, le défi est réaliste à l’échelle française. « Entre 2013 et 2017, les surfaces dédiées à la production de semences bio en France ont augmenté de 70 %, de 5 000 à 8 600 hectares. La tendance reste à l'augmentation régulière », argumente-t-il. Une autre avancée prévue concerne la transparence dans la délivrance des dérogations. C'est l'un des axes principaux du plan de filière « semences » construit dans le cadre des États généraux de l'alimentation et dédié au bio. « Il y a parfois des tricheries concernant ces dérogations, explique François Burgaud. Certains opérateurs ou producteurs choisissent volontairement des variétés dont la disponibilité en bio est réduite, pour pouvoir se rabattre sur les équivalents conventionnels et réduire leurs coûts. Il faut que chacun joue le jeu. » François Burgaud cite un dernier levier pour atteindre l'objectif européen en France : « Renforcer les moyens de l'Institut technique de l'agriculture biologique dans son travail de sélection, pour que le catalogue bio propose davantage de variétés. »