Prix alimentaires : reprise des négociations sous l’égide de deux ministères
Le | Agrofournisseurs
Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, et Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État au Commerce, ont réuni, mercredi 2 février, agriculteurs, industriels de l’agroalimentaire et distributeurs pour relancer les négociations sur les contrats qui doivent entrer en vigueur le 1er mars, conformément à la loi de modernisation de l’économie. Les ministres ont appelé à « une répercussion juste et contrôlée de l’augmentation des prix des matières premières agricoles sur les prix de l’alimentation », tout en voulant défendre « le pouvoir d’achat des producteurs comme des consommateurs ». Des objectifs pour le moins difficiles à concilier ! Une nouvelle rencontre est prévue début mars. L’observatoire des prix et des marges a été chargé de travailler sur les effets de la volatilité des prix sur les coûts de production et ses répercutions tout au long des filières pour favoriser une plus grande transparence.
Pour Coop de France, même si cette rencontre fut jugée « trop brève pour approfondir les échanges », elle a néanmoins « permis d’acter les terribles difficultés des éleveurs menacés de faillite, notamment dans la filière porcine ». Anne Gilet
Pour la fédération nationale des coopératives, il « reste urgent de répercuter les hausses des coûts de production. Il en va de la survie des producteurs, comme de celle de nombreuses entreprises. Seule la prise en compte d’un indice des coûts des matières premières comme élément de négociation - à la hausse comme à la baisse - permettra la contractualisation entre céréaliers et éleveurs ». Pour la FNSEA, « une éventuelle hausse ne sera légitime que si elle est, en toute transparence, corrélée aux coûts des matières premières et à leur part dans le produit fini. En effet, il ne s’agirait pas que ces hausses justes et justifiées servent d’alibi à des prises de marge excessives par les acteurs de la filière alimentaire et des distributeurs ».
L’Ania (Association nationale des industries alimentaires) considère quant à elle que « l’augmentation des prix est aujourd’hui inéluctable ». Elle appelle à « une réaction responsable de l’ensemble des acteurs de la filière, et en particulier de la grande distribution ».
Jérôme Bédier, le président de Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), a rappelé que la grande distribution « accepterait les hausses jsutifiées par la fambée du prix des matières premières ».A.G.