Prix du lait : enfin un compromis

Mardi, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), la FNCL (Fédération nationale des coopératives laitières) et la Fnil (industriels privés) sont parvenues à un accord sur le prix du lait pour le deuxième trimestre 2010. Orchestrées par le ministre de l’Agriculture, les discussions ont, après plusieurs échecs ses derniers jours, enfin abouti : l’accord du 3 juin 2009 sur le prix du lait s’appliquera donc. Le prix devrait augmenter de 5,7 à 11,6 % par rapport au deuxième trimestre de 2009, après réécriture des grilles. Comme les industriels, tant privés que coopératifs, le demandaient, de nouveaux indicateurs seront intégrés dans le calcul du prix du lait. A.G.

« L’interprofession devra définir avant le 31 mai 2010 trois nouveaux indices, qui seront applicables dès le 1^er juillet 2010 : un indicateur sur l’écart de prix entre la France et l’Allemagne, un indicateur de valorisation du beurre et de la poudre mais aussi des produits de grande consommation ; enfin, un indice sur les coûts de production du lait », a averti Bruno Le Maire.

La FNPL se félicite que les industriels privés et coopératifs aient accepté de rester dans le cadre de cet accord, garant de la bonne mise en œuvre des relations entre les acteurs de la filière. Pour la FNSEA, il n’y a plus de raison de manifester.

Du côté de la Coordination Rurale et de l’OPL (Organisation des producteurs de lait), la vigilance doit rester de mise car « cet accord obtenu aujourd’hui ne fait que limiter les dégâts pour les éleveurs laitiers. En effet, cette hausse ne permet toujours pas aux producteurs d’obtenir un revenu décent » tout en ajoutant, « il faut rester vigilant sur l’évolution des discussions, en particulier sur la détermination des critères dits « de compétitivité » obtenus par les industriels en contrepartie de cet accord ».