Prix et marges : faute de vraies réponses, les ministères planifient des chantiers
Le | Agrofournisseurs
Agriculteurs, industriels et consommateurs se sont retrouvés mercredi 17 juin à Bercy pour tenter d’éclaircir, ensemble, le lourd dossier des « prix et des marges ». Les grandes enseignes de la distribution s’étaient faites représentées par un seul homme : Jérôme Bédier, le président salarié de la FCD (1). Une absence remarquée et regrettée par la FNSEA et par Coop de France. Les participants (2) ont toutefois souhaité l’instauration d’une plus grande sérénité dans les échanges. Pour « améliorer la transparence dans les mécanismes de formation de prix et la loyauté des relations commerciales », Michel Barnier, le ministre de l’Agriculture et Luc Chatel, le secrétaire d’Etat à la consommation ont annoncé l’ouverture de plusieurs chantiers. Faute de pouvoir faire évoluer les rapports de force entre grande distribution et producteurs… Anne Gilet
(1)FCD (fédération des entreprises du commerce et de la distribution)
(2)FNSEA, JNA, Ania (industries agroalimentaires), Coop de France, , CGAD (confédération générale de l’alimentation en détail)
Les principaux chantiers engagés sont l’accélération des travaux de l’Observatoire des prix et des marges, avec des moyens renforcés par la désignation d’experts indépendants et le lancement d’études complémentaires.
Autres dossiers annoncés : « l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques contractuelles entre les producteurs, les PME fournisseurs et les distributeurs », ainsi que « la préparation des dispositions du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de l’agroalimentaire destinées à renforcer la contractualisation entre les agriculteurs et les transformateurs ».
Dans le cadre du Conseil supérieur d’orientation de l’économie agricole et agroalimentaire, le gouvernement va ouvrir « une réflexion stratégique sur l’évolution des filières agroalimentaires », ajoute le communiqué.
Dernier chantier : « l’élaboration de la position française sur l’indication du lieu de production des produits agricoles sur l’étiquetage des produits alimentaires dans le cadre des travaux européens sur la qualité des produits agricoles ».
Au final, des sujets récurrents depuis plusieurs années, mais qui n’ont toujours pas aboutis.