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Production de maïs, un bon cru en 2008

Le | Agrofournisseurs

La campagne maïs grain et maïs fourrage 2008 s’apprête à s’achever sur une note positive. C’est en tout cas le bilan dressé le 26 novembre par Arvalis-Institut du végétal, lors d’une conférence de presse. Avec une surface cultivée de 3 millions d’hectares cette année (1,62 million pour le maïs grain et 1,4 million pour le maïs fourrager), la production de maïs demeure en effet en hausse de 9 % pour le grain et 3 % pour le fourrager. « Ce n’était pas une année au climat favorable, mais nous avons tiré profits d’autres facteurs », a expliqué Jean-Paul Renoux, d’Arvalis. Parmi les éléments favorables valables autant pour le maïs grain que fourrager : les semis précoces ont été synonymes de sécurité pour la culture. Celle-ci demeure en réalité plus homogène du fait de leur plus grande indépendance des aléas climatiques estivaux.
S.P.

D’autre part, la bonne gestion de l’agronomie reste la clé pour limiter l’impact de la montée des coûts énergétiques et des fertilisants. A cet égard, la maîtrise de l’azote mais aussi du séchage du maïs apparaissent comme des défis importants à relever en vue de maitriser les coûts.

Arvalis a aussi souligné les conséquences visibles du retrait de substances actives. Il cite la profusion de taupins, de mouches et de dégâts d’oiseaux, particulièrement visibles cette année. Même si 2008 a connu des attaques modérées de pyrales et de sésamies, la nuisibilité moyenne des parasites non contrôlés suite au retrait de solutions efficaces reste évaluée à 4 % de la production finale avec des « pointes » à 15-20 % dans les régions les plus touchées : vallée de la Garonne, Beauce. Pour Arvalis, l’hétérogénéité du parasitisme pénalise les semis précoces, et « achève » les semis tardifs.