Production de semences et biodiversité ne font pas toujours bon ménage
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Semae informe, dans un communiqué paru le 21 juillet, que les bandes fleuries peuvent, si elles contiennent des espèces sauvages cultivées, porter préjudice aux productions de semences de ces mêmes espèces si elles sont implantées dans les mêmes zones.
Carotte sauvage, chicorée sauvage, coriandre, aneth… sont des espèces retrouvées fréquemment dans les bandes fleuries. Un plus pour la biodiversité mais un élément à prendre en compte si des productions de semences de ces mêmes espèces sont implantées à proximité. « Cela peut provoquer de réels dommages d’une part pour le préjudice agriculteur-multiplicateur et d’autre part pour le préjudice de l’établissement semencier mettant en place les contrats », note Semae dans un communiqué paru le 21 juillet.
La région Centre, première zone de production de semences potagères avec plus de 2700 ha, connaît bien cette problématique. « L’une des premières préoccupations pour ce type de production de semences est la distance d’isolement à respecter, précise Semae. Pour la production de carotte porte-graine, par exemple, les distances d’isolement peuvent varier de 1 000m à 5 000m suivant le type de carotte produite. Ces normes permettent de respecter la pureté variétale, l’une des garanties pour l’utilisateur de semences. »
Alerté par les problématiques des semenciers, l’organisation des producteurs livrant à la conserverie d’Aucy d’Orléans ont, avec l’entreprise, décidé de fournir à leurs producteurs des semences d’une bande fleurie « Pollifauniflor’ » : un mélange pour favoriser la cohabitation des productions de semences et la biodiversité dans les campagnes.