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Produire des pommes de terre sans phytos, bientôt possible

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Lister les risques sanitaires encourus par la pomme de terre et identifier les leviers permettant de produire une pomme de terre sans pesticide : tel était l’objectif des travaux menés par les chercheurs de la FN3PT et de l’Inrae. Ils ont, le 14 et 15 octobre, présenté un premier bilan à plus de 150 acteurs réunis à l’occasion du 3è carrefour « Plants de pomme de terre porté par l’UMT InnoPlant2 ».

Produire des pommes de terre sans phytos, bientôt possible
Produire des pommes de terre sans phytos, bientôt possible

Lister les risques sanitaires encourus par la pomme de terre et identifier les leviers permettant de produire une pomme de terre sans phytos : tel était l’objectif des travaux menés par les chercheurs de la FN3PT et de l’Inrae. Ils ont, le 14 et 15 octobre, présenté un premier bilan à plus de 150 acteurs réunis à l’occasion du 3è carrefour « Plants de pomme de terre porté par l’UMT InnoPlant2 ».

 Les travaux portent notamment sur des leviers alternatifs aux produits phytos, à commencer par le choix variétal. Les sélectionneurs ont par exemple identifié des sources génétiques de résistance au mildiou, aux nématodes et à plus long terme, aux viroses et aux bactérioses. L’épidémiosurveillance constitue l’une des clés de la protection intégrée des cultures. L’imagerie quantitative, l’usage d’outils numériques (OAD, capteurs d’état physique, tensiomètres…), des produits de biocontrôle sont déjà utilisés par les producteurs pour limiter le nombre d’interventions.

Bien sûr, l’agriculture biologique se développe, tant pour la production de plants que pour les pommes de terre de consommation. Mais les contraintes sont fortes, notamment pour maîtriser le mildiou, gérer les taupins, les virus et le rhizoctone en production de plants. L’obligation d’utiliser des plants bio dès 2020 incite fortement les sélectionneurs à fournir une gamme variétale adaptée.

« Une pomme de terre sans phytos est un objectif qui semblait utopique il y a quelques années, constate Didier Andrivon, directeur de recherche Inrae-IGEPP. Mais les mentalités évoluent : les consommateurs veulent des produits sains et le mouvement vers une réduction drastique de l’emploi des produits phytos s’amplifie. La recherche progresse et se saisit des enjeux pour promouvoir de nouvelles méthodes et les insérer dans des systèmes de production efficients, respectueux de la qualité et de l’environnement ».