Produits de biocontrôle : la feuille de route fait son chemin
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La feuille de route du ministère chargé de l’Agriculture visant la promotion des produits de biocontrôle (voir notre lettre du 26 avril) devrait être soumise au prochain Comité national d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018, soit fin septembre-début octobre. Mais Pascale Briand, directrice générale de l’alimentation, a tenu à préciser, lors d’une réunion organisée par IBMA (1) le 7 juin à l’Académie d’agriculture de France, que certaines mesures de cette feuille de route ont déjà commencé à être étudiées : le comité national d’épidémiosurveillance s’est par exemple penché sur les moyens de mettre en avant les pratiques de biocontrôle dans les bulletins de santé du végétal (BSV). Et plusieurs étapes sont d’ores et déjà prévues sur 2012 pour intégrer un module spécifique dans les formations Certiphyto. G.G.
(1) IBMA : Association internationale des sociétés de produits de biocontrôle
Photo : Antoine Herth, député UMP du Bas-Rhin et rapporteur sur les produits de biocontrôle : « En matière de biocontrôle, l’enjeu de demain est de savoir faire en plein air ce que l’on sait faire sous serre ».
Pascale Briand a par ailleurs confirmé que les produits de biocontrôle seront appréhendés de façon différente dès cet automne dans le calcul de l’indicateur NODU et dès 2012 dans le calcul des IFT. Reste que la question de la prise en compte des produits de biocontrôle de synthèse, donc non naturels, n’est pas encore réglée : faut-il ou non les compter dans les calculs ? « L’Anses travaille au développement d’indicateurs complémentaires », a souligné la directrice générale de l’alimentation.
Pour Antoine Herth, député UMP du Bas-Rhin et dont le rapport a permis la publication de la feuille de route, « il faut faire attention, en France, à ne pas créer de nouvelles catégories qui risquent de brouiller les cartes : mieux vaut se limiter aux catégories fixées par le règlement (CE) n° 1107/2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, applicable dès le 14 juin 2011 ». Or au niveau européen, seule la substance active compte, qu’elle soit naturelle ou de synthèse.