Produits phytosanitaires : 30 structures agricoles défendent un « contrat de solutions »
Le | Agrofournisseurs
C'est une démarche entamée début novembre. Une trentaine de structures agricoles s'associent pour présenter et promouvoir un « contrat de solutions » sur la thématique de la protection des plantes, avant la fin des États généraux de l'alimentation. L'objectif est de montrer la bonne volonté du secteur en matière de réduction d'usage, et, à termes, de « dépasser les objectifs d'Écophyto », comme l'a précisé Christiane Lambert le 14 novembre dans les locaux de la FNSEA, en présence d'une grande partie des partenaires de ce projet, dont FNA et Coop de France (1).
Entre bonne volonté et réalisme
Par ce contrat, ces structures mettent en avant les efforts déjà consentis et des pistes de progrès. Décidées à avancer ensemble pour trouver des solutions durables, elles demandent en retour plus d'accompagnement des pouvoirs publics, invités à participer à la recherche d'alternatives et à réduire les contraintes réglementaires appliquées au secteur agricole. Sont également attendus une meilleure compréhension des enjeux économiques en agriculture, et un arrêt des attaques « parfois délirantes », dixit Christiane Lambert, contre les exploitants. Concernées par ce dernier aspect, les ONG environnementales se verront présenter ce contrat, et la présidente de la FNSEA se veut optimiste sur leur adhésion.
Si les grandes lignes sont tracées, le projet n'en est qu'à son démarrage. Ainsi, aucun objectif chiffré n'est annoncé. Les 30 partenaires se donnent deux à trois mois pour répondre à dix questions, dont, notamment : « quel est le taux de réduction d'utilisation des pesticides atteignable à terme ? » Leurs retours permettront de construire ce fameux contrat, qui sera alors présenté aux ministres concernés.
(1) Mais aussi l'APCA, le Gnis, l'UIPP, IBMA, l'Acta, l'AGPB, l'AGPM et la CGB.