Programme Aker : 3000 variétés de betteraves à phénotyper
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Lancé en 2012, dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, le projet Aker a pour objectif d’améliorer la compétitivité de la betterave par rapport à la canne à sucre. Objectif : doubler le rythme de croissance annuelle du rendement en sucre par hectare. Un point d’étape était organisé le 14 juin, près de Lille. L’année 2018 marque, pour le projet, le début de la phase active du phénotypage de 3 000 variétés. Un travail mené sur 63 000 parcelles d’essais. Onze partenaires, scientifiques ou issus de la filière, sont investis.
Des innovations techniques pour le phénotypage
Des outils de phénotypage au champ ont été spécifiquement mis au point pour Aker, par l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture et par l’Institut français de la betterave (ITB). Parmi eux : une sonde de contact miniaturisée pour mesurer la teneur en sucre et la matière sèche au niveau du collet de la betterave, ou des caméras spéciales embarquées sur un drone pour mesurer la dynamique de la couverture foliaire.
Des attendus qui dépassent le rendement sucre
Car au-delà du rendement sucre, plusieurs critères de sélections sont suivis : la dynamique de croissance, suivie grâce à des drones. La montée à graines, la tolérance aux maladies foliaires, notamment à la cercosporiose et l’oïdium, ou encore la conservation sont également observées de près.
Aker doit aboutir en 2020, après huit années de travail. Au-delà des variétés retenues comme répondant aux attentes de la filière, le projet doit également laisser des méthodes et des matériels de sélection génétique innovants.