Protéagineux : et si l’on visait les 400 000 ha
Le | Agrofournisseurs
Tout plaide en leur faveur : un débouché assuré dans l’alimentation animale, une contribution positive à l’indépendance en protéines de la France (et de l’UE), des atouts environnementaux (fixation de l’azote, diversification positive des assolements…). Et pourtant, les protéagineux ont vu leur sole chuter de 60 % depuis 2003, essentiellement pour des questions de régularité de rendement, de difficulté à maîtriser un champignon, l’aphanomycès, et de rentabilité à l’hectare.
Une rentabilité qui mérite d’être appréciée à l’échelle de l’assolement ont souligné plusieurs intervenants lors d’une journée dédiée à la relance de ces cultures, le 23 juin, à l’initiative de l’Unip et de l’Apca. Le ministère de l’Agriculture, convié à cette journée, a informé que le soutien spécifique complémentaire de 40 millions d’euros, annoncé en février, venait de faire, la veille, l’objet d’une dépôt en bonne et due forme auprès des services de l’Union. Ramené à l’hectare, ce montant s’établirait tout de même à 150 euros pour un objectif cible de 267 000 ha en 2010 (c’est à dire dès les semis 2009 pour les pois d’automne) et à 100 euros pour 400 000 ha, ambition affichée pour 2012. C.D.
A ce montant s’ajoutent l’aide spécifique de 55,57 euros/ha, déjà acquise et pérennisée jusqu’en 2011 inclus, et des fonds qui pourront provenir des MAE territorialisées. De quoi motiver les agriculteurs. Surtout si les 800 000 euros alloués à la recherche variétale sur la période 2009-2013 permettent de sortir des variétés plus régulières.