Protection de l’utilisateur : les recommandations du projet Safe Use
Le | Agrofournisseurs
L'UIPP a organisé, le 4 décembre, un colloque de restitution des travaux conduits dans le cadre de la démarche Safe Use portant sur quatre années d'enquêtes et d'expérimentations terrain auprès de viticulteurs girondins. Un projet mené en partenariat avec Irstrea, la chambre d'agriculture de Gironde. Pour Jean-Marc Bournigual, PDG d'Irstrea : « Cette démarche est avant tout une mobilisation collective, qui a impliqué les viticulteurs, et qui devrait déboucher sur des recommandations pragmatiques ». Tout en soulignant la nécessaire implication des fabricants : « On ne perd pas son âme si on travaille avec l'industrie ». Julien Durand-Réville, responsable santé à l'UIPP (photo), estime de son côté cette nécessaire connexion avec le terrain : « Les bonnes pratiques n'ont de sens que si elles correspondent et sont adaptées à la réalité de la vie quotidienne des viticulteurs ». Travailler ensemble pour soutenir des solutions réalistes est aussi l'angle d'approche mis en exergue par Bruno Chardigny, responsable filière vigne chez Bayer.
Les travaux ont permis aussi de mesurer les marges de progrès : par exemple, le délai de rentrée sur la parcelle est de mieux en mieux intégré : 67 % des viticulteurs le respectaient systématiquement en 2010 pour 85 % trois ans plus tard. La pédagogie reste indispensable. Quant aux équipements de protection : ils font actuellement l'objet d'une étude par les services du ministère. Le projet Safe Use a permis de mettre en exergue le point de vue des travailleurs sur ce dossier. Mais du travail de normalisation est encore à effectuer pour trouver le bon compromis entre recommandations officielles, efficacité et confort de travail.
Pour relayer ces enseignements et éclairer les viticulteurs, deux guides de bonnes pratiques ont été édités « Sécurité des opérateurs » et « Sécurité des travailleurs ». Ce second tome, tout juste imprimé, a été présenté sur le Vinitech.