Protection des captages d’eau potable : 21 recommandations, dans un guide
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L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) éditent un guide de recommandations à l’usage des acteurs locaux et nationaux en vue de la protection des captages d’eau potable. Cet ouvrage résulte d’une coopération engagée depuis un an et qui a permis la réalisation d’une étude de terrain sur dix sites présentant de bonnes pratiques partenariales entre les différents acteurs. G.G.
Photo : Guy Vasseur, président de l’APCA, et Marc Reneaume, président de la FP2E, refusent de voir sanctuarisées les aires d’alimentation de captages d’eau potable.
« Cette opération s’inscrit dans la lignée du Grenelle de l’environnement qui prévoit la mise en place de plans d’actions pour la protection de 507 captages qualifiés de prioritaires dès 2012 », souligne Guy Vasseur, président de l’APCA. Les chambres d’agriculture et les entreprises de l’eau tiennent à promouvoir leurs rôles dans les démarches de protection de l’eau. « Nous refusons toute sanctuarisation des aires d’alimentation de captages », note Marc Reneaume, président de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau.
Le guide a été présenté le 8 juillet dernier aux acteurs nationaux : ministères de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Santé, agences de l’eau, instituts de recherche et associations environnementales. Il regroupe 21 recommandations, classées en cinq groupes : démarrage du projet, études et diagnostics, plan d’action, suivi et résultats, communication.
Principales clés du succès relevées dans les démarches partenariales : l’engagement de tous les acteurs et la mise en place d’un diagnostic sans faille, partagé. « L’échec résulte le plus souvent d’un manque de concertation », souligne Joseph Ménard, vice-président de la Commission Environnement et biodiversité de l’APCA.
Principaux freins : « Une approche réglementaire pas toujours adaptée, comme les MAE qui ne sont pas appropriées à chaque territoire, et un manque de financement dans la durée », poursuit Joseph Ménard. Et de conclure que la meilleure solution est de faire en sorte que le marché rémunère le travail du producteur. « D’où l’intérêt de travailler à la création de nouvelles filières : filières courtes, restauration collective, filières biomasse… »