Quelle enveloppe dédier aux fongicides céréales en 2023 ? Arvalis présente ses simulations
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Anticipant une augmentation du prix des programmes fongicides oscillant entre +10 et +20 % sur céréales, entre 2022 et 2023, Arvalis s’est livré au jeu des simulations pour la campagne prochaine. Entre une enveloppe constante et un investissement dans les fongicides en nette augmentation, les hypothèses testées aboutissent à des gains nets similaires.
Le 22 novembre, Arvalis proposait une visioconférence spécifiquement dédiée aux maladies des céréales à paille. L’institut technique estime que les prix des fongicides devraient aller à la hausse : « L’augmentation moyenne se situera entre +10 et +20 % entre 2022 et 2023, estime Claude Maumené, expert maladie et méthode de lutte. La gestion de l’enveloppe dédiée aux fongicides, pour les agriculteurs, se pose. »
Trois stratégies fongicides simulées…
Arvalis a décidé de simuler trois stratégies différentes, à pression parasitaire identique. Dans les trois cas, le prix des produits est considéré comme supérieur de 20 % par rapport à 2022, et un blé à 30 €/q.
- Maintenir la même enveloppe de dépense qu’en 2022, et donc, mécaniquement, utiliser moins de produit : les dépenses sont ici les plus faibles (57 €/ha), mais le gain net par hectare aussi (318 €).
- Reproduire les mêmes doses en 2023 qu’en 2022, quitte à augmenter l’enveloppe à 68 €/ha : le gain net s’élève alors à 324 € par hectare.
- Augmenter les doses pour tenter d’aller « chercher le quintal supplémentaire », et profiter des cours du blé intéressants : en investissant 82 €/ha sur le poste fongicide, l’agriculteur s’octroie un gain net de 326 €/ha.
… trois résultats très voisins
Verdict ? « Les trois stratégies aboutissent à des résultats qui tiennent dans un mouchoir de poche ! », conclut Claude Maumené. La recommandation est donc de ne pas choisir une stratégie uniquement basée sur une logique de coût d’investissement, mais de favoriser une approche avant tout agronomique, la plus adaptée possible au contexte de chaque parcelle. » Si les années se suivent et ne se ressemblent pas nécessairement, Arvalis rappelle que 2022 a été marquée par des niveaux d’infestation de rouille jaune inédits depuis 2014, et une septoriose relativement discrète, l’institut technique notant que les nuisibilités de cette dernière décrochaient depuis 2017.
Les fongicides en développement dans les essais d’Arvalis
La visioconférence a été l’occasion d’évoquer les produits en cours de développement par différentes firme, actuellement testés par Arvalis. Sur blé, 18 usages de fongicides de synthèses sont concernés (8 contre la septoriose, 6 contre la rouille jaune et 4 contre les fusarioses), pour 8 relevant du biocontrôle (7 contre la septoriose, 1 contre les fusarioses). Sur orge, l’ensemble des expérimentations fongicides relèvent de la chimie de synthèse (10 usages en test). Arvalis précise qu’une même formulation peut être évaluée pour plusieurs usages.