Recherche : les « bons » champignons protègent les plantes hôtes
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Des scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle et du CNRS viennent de conforter l’hypothèse que les champignons non pathogènes dits « endophytes », qui constituent la flore fongique abritée par toute plante, exercent un pouvoir protecteur. Selon ces chercheurs, ces champignons produiraient bien des molécules bénéfiques à la plante-hôte, molécules aux propriétés antibiotiques contre les agents phytopathogènes, insecticides ou anti-appétantes contre les insectes, neurotoxiques contre les herbivores, ou encore hormonales pour stimuler la croissance de la plante. G.G.
L’étude conduite in vitro a montré que le champignon endophyte Paraconiothyrium variabile provenant d’un conifère sécrète des molécules de défense et inhibe ainsi la croissance d’un phytopathogène commun, Fusarium oxysporum, ainsi que la production par ce dernier de beauvéricine, mycotoxine puissante. Ainsi, selon les chercheurs, la découverte de cette fonction écologique du champignon endophyte « ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre les champignons producteurs de mycotoxines susceptibles de contaminer les aliments et les fourrages ».