Récolte et rendement records pour les 200 ans de la betterave sucrière

Quelques jours avant son assemblée générale, le 6 décembre à Paris, la CGB, confédération générale des planteurs de betteraves, a confirmé la récolte record de 37 Mt en 2011, un rendement de 96 t/ha à 16°, avec un taux de sucre de 19°. Autre particularité de 2011, une campagne de fabrication de 110 jours en moyenne, qui s’allonge de 10 jours. Pour la CGB, ce facteur de productivité est essentiel pour réduire les frais donc les coûts de production, et contribuer à redonner à la betterave française sa place sur le marché mondial à l’horizon 2020. A l’échelle nationale, la CGB se dit peu inquiète de l’annonce faite dans le cadre de la loi de finance de raboter l’allègement fiscal des biocarburants, les agréments fiscaux décidés en 2010 étant valables jusqu’en 2013, sauf volte-face du gouvernement. M.L.

« Il reste quelques mesures à prendre pour que le bioéthanol soit plus accessible aux consommateurs », a souligné Alain Jeanroy : généraliser l’E10 à toutes les pompes, développer l’E85 et les voiture Flexfuel, enfin, passer dès 2016 à l’E20, demande qui émane des motoristes eux-mêmes. L’avenir des biocarburants reste en attente des possibles décisions bruxelloises à la suite du rapport sur l’évaluation environnementale des biocarburants. A l’échelle européenne, la CGB continuera de rassembler les partenaires européens favorables au maintien des quotas sucriers jusqu’en 2020, durée nécessaire, a-t-elle rappeler, pour être vraiment compétitifs sur la scène internationale.

En cette fin d’année d’anniversaire (200 ans de la betterave et les 90 ans de la CGB), une campagne de communication grand public va être lancée le 6 décembre, sous forme de spots vidéo diffusés à la télévision aux heures de pointe et sur internet. L’enjeu : rappeler que la betterave française sert à produire du sucre et du bioéthanol, vendus dans le monde entier. Un message porté par un personnage, Miss Better, égérie de la betterave française.

Chiffres clés

Les débouchés :55 % des 37 Mt sont dédiés au débouché du sucre alimentaire, 12 % à l’éthanol, 11 % à l’alcool, 5 % à la chimie et 17 %, soit 6,3 Mt sont hors quota. Pour ces volumes, plusieurs possibilités : le reclassement sur le marché européen alimentaire, l’export vers les pays tiers et/ou le travail à façon pour compléter les quotas, non atteints, des Dom.

Le paysage de la betterave en France

En France, le quota national est assuré à 75,3 % par les coopératives, avec en tête Tereos (40,2 % du quota national et 11 % du quota européen), Cristal Union (35,1 % et 8 % à l’échelle de l’UE). Cette année 2011 a été marquée par l’annonce du rapprochement des coopératives Bourdon et Cristal Union et le rachat du groupe Vermandoise Industrie. Le secteur privé pèse pour 24,7 % du quota national, dont 20,5 % Saint Louis Sucre, 2,5 % pour Lesaffre Frères et 1,8 % pour Ouvré. Le hors quota est assuré à 80 % par les coopératives.