Récoltes 2010 - bilans

Vins : en légère hausse sur 2009

Rendements en retrait en colza

Le pois devrait dépasser le million de tonnes

Rendements hétérogènes en céréales, mais une belle qualité

Vins : en légère hausse sur 2009

Avec une estimation de récolte de 47,7 millions d’hectolitres au 1^er août 2010, le cru 2010 devrait s’inscrire en hausse de 2 % sur 2009 mais en léger retrait (-2 %) par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Toutes les catégories de vins, hormis les vins AOP (-1 %) hors eaux-de-vie, verraient leur production progresser sur un an, précise le service des statistiques du ministère de l’Agriculture. Les vins pour eaux-de-vie AOP (incluant le Cognac et l’Armagnac), afficheraient plus 8 %, les IGP plus 3 %, les autres vins plus 7 %. Le tout sous réserve des conditions d’ici à la récolte. La période de floraison est étalée suite à des conditions climatiques fraîches et humides. Un petit retard végétatif est relevé dans de nombreuses régions. Le phénomène de coulure ou millerandage est suffisamment important dans certains départements pour affecter le potentiel de production. De même, l’alternance de périodes fraîches-humides et chaudes a favorisé une recrudescence des maladies comme le mildiou. Pour l’heure, ce potentiel est prévu cependant en général en hausse par rapport à 2009, sauf dans le Sud-Ouest, la Corse, la Bourgogne, le Beaujolais et l’Alsace. .

Rendements en retrait en colza

Au 10 août FranceAgriMer estimait la récolte de colza à 4,6 millions de tonnes. Les récoltes se poursuivent dans le nord de la France et sur la bordure maritime de la Manche. Les rendements sont en retrait par rapport au record de 2009 et des écarts importants sont observés dans les régions. Ceci est particulièrement vrai en Poitou-Charentes, où le rendement moyen atteint à peine 25 q/ha du fait de problèmes d’implantations de parcelles et de parasitisme. Dans le reste de la France, les rendements sont compris entre 30 et 40 q/ha, les maxima étant observés en Picardie et Nord-Pas-de-Calais.

Le pois devrait dépasser le million de tonnes

Les récoltes sont en cours dans le nord de la France et sur la bordure maritime de la Manche. Au 10 août, FranceAgriMer estimait que la production 2010 devrait dépasser le million de tonnes grâce à la progression des surfaces. Les rendements se situent entre 20 et près de 60 q/ha sur l’ensemble des régions de production avec une moyenne nationale à 45 q/ha. Les cultures ont été pénalisées en Poitou-Charentes qui affiche un rendement moyen de 35 q/ha. Les meilleurs résultats sont observés dans le nord du pays avec des moyennes dépassant toujours 45 q/ha. Dans tous les cas, des hétérogénéités sont constatées dans les régions.

Rendements hétérogènes en céréales, mais une belle qualité

Alors que la récolte se poursuit encore dans l’Est, le Nord et la bordure maritime de la Manche, le tout dernier bilan dressé par FranceAgrimer, le 10 août, évalue à 35 millions de tonnes la production 2010 de blé tendre. Le rendement moyen national de 71 q/ha, est en phase avec la moyenne des cinq dernières années (71,2 q/ha). Les rendements moyens sont compris entre 70 et 90 q/ha, de la Beauce au nord du pays.

Dans les 2/3 sud du pays, l’estimation est de 65 q/ha avec des extrêmes à 40 et à 90 q/ha. Déception en Poitou-Charentes et Pays de la Loire, résultats meilleurs que ceux escomptés en Bourgogne et en Franche-Comté, retour à de bons rendements dans le Sud-Ouest, précise FranceAgriMer.

La qualité est, elle, au rendez-vous avec des teneurs en protéines supérieures à 11 % en moyenne, voire même 12 %. Elles sont toutefois un peu plus faibles qu’habituellement dans le Sud-Ouest en raison d’apports d’azote parfois insuffisants. Sur l’ensemble du pays, les poids spécifiques sont très bons, dépassant généralement 78 kg/hl en moyenne. Quelques baisses sont constatées pour les blés récoltés après des passages pluvieux. Enfin, il n’y a pas à ce jour de problème signalé de germination sur pied.

En blé dur, les récoltes sont terminées. La récolte est estimée à 2,5 millions de tonnes, sur la base d’un rendement moyen de 49 q/ha. Comme pour le blé tendre, les rendements sont fluctuants d’une région à l’autre : dans le Centre et l’Ouest, entre 50 et 60 q/ha (climat sec à la montaison) ; dans le Sud-Est, en moyenne plus de 35 q/ha, avec des extrêmes de 20 à 70 q/ha (les moins bons résultats s’expliquent par le piétin échaudage en blé sur blé, mais aussi une moindre utilisation de fongicides et d’azote). Le Sud-Ouest se distingue par des rendements élevés, entre 50 et 60 q/ha. La qualité est qualifiée de très bonne par FranceAgriMer, avec des PS supérieurs à 80 kg/hl dans la plupart des régions et des teneurs en protéines de 14 % à 15 % dans les régions de l’Ouest et du Centre. Un bémol cependant dans le sud de la France, avec des teneurs généralement comprises entre 13 et 14 %. Peu de mitadinage et la moucheture signalés.

Les récoltes d’orges, encore en cours pour les orges de printemps dans le Nord, devraient totaliser 10,4 Mt : 7,7 Mt pour les orges d’hiver et 2,7 Mt pour les orges de printemps. Les rendements, très variables selon les régions, sont en retrait par rapport à 2009. Les meilleurs résultats sont observés en bordure maritime de la Manche, ainsi qu’au nord et à l’est de la France, avec des moyennes proches des 70 voire 80 q/ha. Les orges brassicoles sont globalement de bonne qualité : teneurs en protéines entre 9 et 11,5 % (quelques lots supérieurs à 11,5 %.) ; PS presque toujours supérieurs à 65 kg/hl, voire supérieurs à 68 kg/hl ; calibrages dépassent 70 % et même souvent 80 %.

Les rendements en orges de printemps devraient être inférieurs à ceux de 2009. Sur le plan qualitatif, les calibrages sont bons à très bons, souvent supérieurs à 90 %. Les teneurs en protéines moyennes sont souvent situées autour de 11 %, mais quelques valeurs supérieures à 11,5 % peuvent être observées dans le Centre et le Centre-Ouest. Les poids spécifiques sont toujours d’un bon niveau.