Recrudescence de la chrysomèle et inquiétude de la filière
Le | Agrofournisseurs
120 individus capturés en Alsace, 75 en Rhône-Alpes, au moins 1 en Bourgogne : le bilan du réseau de surveillance de la chrysomèle du maïs s’alourdit en août ; les agriculteurs s’inquiètent. Cette année semble assez favorable à son développement en France comme en Europe : la chrysomèle a été repérée en Slovaquie, en Autriche, en Italie et dans le Bade-Würtemberg, en Allemagne.
Les agriculteurs alsaciens redoutent que le phénomène ne prenne de l’ampleur et ne soit très lourd à supporter. La législation communautaire impose la lutte contre ce ravageur, ce qui implique, pour eux, l’obligation de cultiver une autre plante que le maïs pendant les deux ans qui suivent les captures sur les lieux où des insectes ont été détectés. En Alsace, 15 000 hectares seraient ainsi concernés, soit 4000 producteurs, qui perdraient en moyenne 300 euros par hectare. Ces changements d’assolement pourraient affecter aussi l’aval de la filière. Cette année, la législation prévoit une caisse de solidarité nationale pour soutenir les agriculteurs. M.L.
Législation
Pour les exploitants qui adhèrent ou bénéficie d’un organisme gestionnaire du mécanisme de solidarité reconnu, l’Etat prend en charge une partie du préjudice financier lié à la restriction d’utilisation des sols, égale à celle de l’organisme gestionnaire du mécanisme de solidarité, dans la limite de 50 % du montant total du préjudice, en zone focus, et de 40 % en zone de sécurité. De même, l’Etat participe à la même hauteur que l’organisme gestionnaire aux coûts de traitements contre les adultes et contre les larves, préconisés par la DRAAF/SRAL, dans des limites qui sont précisées dans le journal officiel du 2 août pour les zones focus et de sécurité.