Réduction de 50 % des produits phytosanitaires… ça se discute

Les engagements du plan Ecophyto 2018 sont clairs : réduire de 50 % l’usage des produits phytosanitaires d’ici à 2018, si possible. Or, si une réduction de 15 à 20 % semble accessible du point de vue des professionnels (de l’industrie aux distributeurs en passant par les instituts techniques), atteindre le cap des 50 % s’avère sensiblement plus compliqué et suppose une forte mobilisation des outils de la recherche, Inra en tête. C’est tout le sens de la position exprimée par l’UIPP, Coop de France et les instituts techniques lors du dernier comité d’orientation d’Ecophyto 2018 avant la restitution des travaux engagés dans le cadre de ce programme. « Attention à ne pas faire croire qu’on a aujourd’hui les solutions pour faire baisser de moitié l’usage des phytos », confie un responsable de la distribution. Nous entendons avancer de concert avec l’Inra, mais il faut être clair : les conditions dans lesquelles sont tirées les conclusions de certains scénarii sont difficilement extrapolables« .

Elles supposent d’être évaluées dans la pratique. Mais pas seulement : il faut tenir compte de l’impact réel des produits phytosanitaires sur le milieu, sur le revenu des agriculteurs mais aussi sur les productions et les filières amont et aval. Des discussions qui seront au moins en filigrane du colloque  »Ecophyto 2018 R&D, quelles voies pour réduire l’usage des pesticides ?", organisé le 28 janvier à Paris par l’Inra. C.D.