Régulation des marchés : Momagri met en avant son modèle
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« Sans régulation, on ne peut plus envisager l’agriculture aujourd’hui ». Intervenant le 10 juin à Orléans à l’issue de l’AG 2011 de Coop de France Centre, Bastien Gibert, conseiller de Momagri, a pointé du doigt les incidences négatives des récentes crises économiques et alimentaires. « Elles auront permis de comprendre que le marché ne peut pas apporter toutes les solutions. Notamment parce que la libéralisation accroît la volatilité des prix et maximise les risques ». Mais comment réguler les marchés sans en entraver leur fonctionnement ? « En commençant tout d’abord par créer une organisation internationale de l’agriculture constituée de toutes les instances mondiales compétentes : OMC, FAO, OCDE…, a expliqué Bastien Gibert. Elle serait chargée de définir le cadre de régulation au sein duquel le libre jeu du marché pourrait s’exprimer sans pour autant porter atteinte à la sécurité alimentaire ». J.P.
Ensuite en définissant une plage de prix par grande région et par produit. Au-delà de cette plage, un processus de négociation obligatoire serait engagé. S’il échouait, tout Etat pourrait décider d’appliquer une clause de sauvegarde. Le modèle de Momagri, expérimenté depuis 2005, est écouté désormais « d’une oreille attentive à Bruxelles et à Washington », a conclu Bastien Gibert.