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Rencontre avec Denis Larivière, dirigeant de CMT/Lexagri : « Les bases de données en informatique, un avenir tout tracé »

Le | Agrofournisseurs

CMT/Lexagri vient de mettre en place un nouveau service d'informations réglementaires pour les produits phytosanitaires consultable sur smartphone. En perspective, le développement de la traçabilité des articles dès l'exploitation agricole.


Vous venez de lancer un nouveau service, Phytoscan. A quel besoin répond-il auprès de la distribution ; auprès des fournisseurs ?

Denis Larivière : Nos clients coopératives ou négoces souhaitaient fournir à leurs technico-commerciaux et à leurs agriculteurs la possibilité de consulter l'information sur les produits phytosanitaires depuis leurs smartphones en complémentarité de l'accessibilité dans l'extranet et ceci sans qu'ils soient obligés de se re-identifier à chaque fois. Les fournisseurs, pour leur part, sont intéressés par une démultiplication des accès aux informations concernant leurs produits cela en phase avec Phytodata.

Avec Phytoscan, à partir d'une seule et unique identification, il est possible de visualiser en plus de la FDS, les informations par produit portant sur l'ensemble de la gamme du distributeur concerné, dès lors que ce dernier a fourni un code d'accès. Ce service concerne les coopératives ou négoces à qui nous fournissons déjà les bases de données réglementaires produits, c'est-à-dire une grande majorité de la distribution en France.


Vous annonciez de nouveaux développements, quels sont-ils ?

D.L. : Nous avons réalisé les premiers tests auprès de clients pilotes à partir d'une version qui scanne les codes barre figurant sur les emballages des phytosanitaires.  Pour accéder plus rapidement à l'information réglementaire, nous avons travaillé une version qui passe par la saisie directe du nom du produit concerné.

La version scan demeure, d'autant qu'elle s'inscrit dans l'esprit d'une future traçabilité des articles. Demain, il ne suffira pas de dire quel produit a été appliqué sur quelle parcelle, mais bien de remonter au lot de fabrication, article par article. Un groupe d'industriels et de distributeurs avance sur ce principe de traçabilité dans le cadre du projet SC Trace, au sein d'Agro Edi Europe.  A plus long terme, il est probable que l'ensemble des agrochimistes et semenciers s'orienteront vers le Datamatrix ou flash code. Nous serons dans tous les cas à même d'accompagner ces évolutions.

Autre développement, nous venons d'introduire un module d'acheminement et de suivi au fur et à mesure des modifications d'informations complémentaires pour le distributeur dans chaque fiche produit. Au côté des informations réglementaires, la coopérative ou le négoce peut indiquer des éléments agronomiques, techniques ou liés à la facilité d'utilisation. Les fournisseurs ont également la possibilité, avec l'aval du distributeur, d'apporter des informations complémentaires nationales, telles les bonnes pratiques d'utilisation ou la sécurité produit. Ces services complémentaires sont baptisés Link-Agro.


Pouvez-vous tirer un premier bilan, au terme de deux mois de commercialisation ?

D.L.  : Nous commercialisons Phytoscan par lot de 300 codes d'accès. Et nous en sommes à ce jour à 4 500 accès. Un très bon démarrage. De plus Link-Agro intéresse de nombreux fournisseurs qui sont de plus en plus contraints dans leur communication de trouver des espaces ciblés et sécurisés.


CMT/Lexagri en chiffres

  • Chiffre d'affaires 2014 : 1,2 M€ réalisé auprès de 300 clients, dont 260 coopératives, négoces ou centrales représentant une large majorité de l'appro en France.

  • 10 salariés

  • Principaux produits : Basagri, base de données réglementaire ; Kit extranet réglementaire ; T FDS (transmission des fiches de données sécurité) ; Lexalerte pour la partie base de données.

  • http://www.lexagri.com