Ressources génétiques : adoption de normes internationales pour les banques de gènes
Le | Agrofournisseurs
La Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est réunie du 15 au 19 avril 2013, à Rome. Les représentants de toute la planète délibèrent tous les deux ans, au sein de cet organisme intergouvernemental, des stratégies en matière de biodiversité, d'adaptation au changement climatique et d'accès aux ressources génétiques. Dan Gustafson, directeur général adjoint de la FAO, a souligné d'emblée l'enjeu des travaux : « pour la FAO, adapter le secteur agricole n'est pas une possibilité, mais une nécessité pour la survie du genre humain. Les ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture jouent un rôle décisif dans la sécurité alimentaire, la sécurité des moyens de subsistance et celle des services environnementaux. Elles sont aussi déterminantes pour permettre aux cultures, au bétail, aux organismes aquatiques et aux arbres forestiers de résister aux conséquences du changement climatique ». Le cadre est immense et les intérêts entre Etats parfois contradictoires. Les avancées sont donc souvent laborieuses. C.D.
La cession 2013 s'est toutefois traduite de manière concrète par l'adoption de nouvelles normes internationales destinées à aider les banques de gènes, partout dans le monde, à conserver la diversité végétale de façon plus efficiente et plus rentable. « Ces normes seront extrêmement utiles pour créer de nouvelles opportunités pour les banques de gènes et renforcer l'utilisation de ces ressources précieuses », a indiqué Clayton Campanhola, directeur de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO. Leur adoption reste cependant volontaire. Elles concernent l'ensemble des ressources phytogénétiques in situ, cryoconservées ou cultivées in vitro. Elles ont été élaborées pour tenir compte des progrès techniques et du périmètre élargi des banques de ressources phytogénétiques. Leur mise en œuvre passe maintenant par un financement à la hauteur et la formation des acteurs sur le terrain.