Saf agr’Idées : les semences, « pépite d’avenir » pour l’économie
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Le 24 juin, les semences étaient à l'honneur de la conférence du think tank Saf agr'iDées. Semenciers, chercheurs et agriculteurs ont abordé les enjeux liés à cette « pépite française ». Agnès Ricroch, enseignant -chercheur à AgroParisTech (photo) a expliqué que « le changement climatique et les modifications de pratiques culturales portées par les politiques publiques ont eu un impact sur les populations de bioagresseurs ». Un problème auquel la filière des semences tente de répondre via la recherche. Associant recherche privée et publique, des projets comme Aseeds cherchent à développer des traitements de semences intégrant des micro-organismes de biocontrôle, des biostimulants ou encore des biofongicides. A l'échelle mondiale, ce sont près de 400 M€ que le secteur des semences investit dans la recherche chaque année. Toutefois, l'ensemble des acteurs s'accordent à dire que la réglementation ne doit pas devenir un frein. Pour Jean-Pierre Despeghel, responsable de la section oléagineux Europe chez Monsanto : « Nous avons perdu du temps dans la recherche de variétés en s'interdisant certains outils ». Dans cette boîte à outils que les acteurs souhaitent continuer à développer, les organismes génétiquement modifiés bien sûr, mais aussi l'ensemble des biotechnologies.
Les biotechnologies végétales comme source de croissance
Le cabinet d'études Astères a profité de la journée pour diffuser pour la première fois son rapport « Les biotechnologies végétales : élément incontournable du nouveau cycle de croissance ». Il fait état du potentiel de croissance et d'emplois que représentent ces nouvelles technologies pour la France. Les auteurs invitent les pouvoirs publics français à rationaliser le principe de précaution pour ne pas en faire un frein à la recherche sur les biotechnologies végétales, un secteur où elle est désormais à la traîne sur la scène internationale.