Salon international de l’Agriculture, version politique

La présence de Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture sur le Salon International de l’Agriculture, aux côtés de Bruno le Maire, le samedi 27 février a permis de revenir sur les points de convergence entre l’Europe et la France.

Contractualisation, mesures de gestion du marché, poids des interprofessions sont au centre de la Loi de modernisation agricole sur laquelle travaille Bruno le Maire. Des perspectives dont les agriculteurs ont toutefois du mal à se satisfaire, face à la situation d’urgence découlant de la chute de leurs revenus. « La prochaine campagne va être difficile, analysait une directrice de coopérative sur le Salon, avec un nouveau resserrement de la trésorerie des agriculteurs ».

Dacian Ciolos, interrogé sur le plateau de Terre-d’infos, n’a pas apporté de réponse immédiate. Mais il a précisé trois pistes qui se dégageaient dans le cadre des discussions sur la future Pac. Dans un contexte de marché ouvert, des outils d’intervention ne peuvent être actionnés que dans les situations d’urgence, « pour éviter de mettre l’existence des agriculteurs en péril ». Catherine Deger

Photo : Dacian Ciolos, sur le stand de l’APCA, à l’issue d’une émission Terre-d’infos, le 27 février.

Autre piste : la transparence entre les acteurs d’une même filière doit permettre une meilleure répartition de la valeur ajoutée. Le troisième point, enfin, à l’image de ce qui a été mis en œuvre dans le secteur fruits et légumes, réside dans l’instauration d’un système d’assurance, qui au-delà des aléas climatiques puisse garantir contre les fluctuations extrêmes de prix.

Le Salon de la porte de Versailles est un formidable lieu de rencontre entre l’agriculture et la société.« Les paysans doivent être fiers du travail qu’ils font, de la sécurité alimentaire qu’ils garantissent aux Français et de leur rôle essentiel dans l’aménagement du territoire », a indiqué Bruno le Maire. Autant de motifs de fierté qui ne peuvent durer que si ils trouvent aussi les moyens de vivre de leur terre, avec suffisamment de visibilité pour transmettre à de nouvelles générations leurs outils.