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Secobra remet de vieilles variétés d’orges au goût du jour

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Secobra remet au goût du jour des variétés anciennes d’orges brassicoles pour répondre à la tendance et aux attentes des micro-brasseries, dont le nombre explose depuis une dizaine d’années. « Il existe une réelle volonté de brasser des variétés anciennes d’orges et de réimplanter la production de cette céréale régionalement ou de créer des bières de récolte », à l’image des millésimes en vin, souligne Maxime Costilhes, délégué général de Secobra, à l’occasion d’une conférence de presse à Paris le 11 juin. « La France comptait moins de 25 brasseries en 1985, contre 3200 aujourd’hui. Mais seules sept brassent plus de 200 000 hl par an », poursuit le dirigeant.

Premiers semis pour le printemps 2020

Pour cela, Secobra est allé piocher dans les collections de variétés anciennes, dites de conservation, « soit des variétés inscrites il y a près de 50 ans, et dont la protection et/ou la production ont été arrêtées », explique Florent Cornut, responsable développement chez Secobra. La première de ces variétés à qui le semencier a redonné une seconde vie est Aurore, une orge de printemps dont les premiers semis seront possibles au printemps 2020. Inscrite sur la liste C du catalogue officiel, cette variété ne pourra être produite que sur 150 ha maximum. Sept variétés anciennes d’orges d’hiver et 10 d’orges de printemps sont encore en phase de test en vue d’une remise en marché.

Deux à trois ans sont nécessaires entre la réception d’un lot de semences et l’obtention d’un stock viable, stable, et fidèle à la variété historique. Secobra gère elle-même la multiplication des semences. L’entreprise n’envisage pour l’instant pas un système de commercialisation classique via la distribution agricole, mais plutôt de répondre à des demandes de fermes-brasseries souhaitant produire et transformer elles-mêmes leurs orges.