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Section maïs de l’UFS : mieux valoriser l’innovation variétale

Le | Agrofournisseurs

L'assemblée de section maïs de l'UFS, l'Union française des semenciers, s'est tenue le 23 novembre à Avignon. L'occasion de faire le point sur les dossiers prioritaires de la filière et de dresser le bilan de la campagne passée.


Avec quelques 5,3 millions de doses vendues en France en 2015/2016, cette campagne marque la troisième année consécutive de baisse des surfaces, à la fois en maïs fourrage (- 2 %) et en maïs grain (-10 %). La part des variétés de plus de 6 ans a progressé en 2016 (30 % au lieu de 25 %) après une hausse de celles de moins de 3 ans jusqu'en 2015, générant une baisse du marché en valeur.

Côté catalogue, 56 variétés ont été inscrites en 2016 : 39 en grain, 14 en fourragère, 3 en Waxy. Claude Grand, vice-président de la commission obtention, qualifie ce cru de « petit » face aux 87 inscrites en 2015. La question de l'attractivité du catalogue doit être renforcée avec une évolution du tarif, l'allègement des contraintes administratives liées au dépôt, l'accélération des délais de publication des variétés. « Il faut optimiser la valorisation des données sur les variétés inscrites auprès des agriculteurs et la prise en compte de celles collectées en post-inscription. »

Pour 2017, le plan de production de semences de maïs devrait baisser de 25 % pour s'établir à 48 500 ha si l'on tient compte du niveau de stock. Cette estimation mécanique ne tient pas compte des tendances et aléas du marché (voir prévisions de la FNPSMS dans papier ci-après). Les stocks de semences devraient rester très élevés, supérieurs dans l'UE à 80 % des utilisations.

La communication est un axe fort soutenu par l'UFS, orientée sur le progrès génétique via les campagnes sur le maïs grain, intitulée « Le maïs grain, entreprendre pour longtemps » et celle sur le maïs fourrage « Ma vache, mon maïs fourrage et moi ». Un film a aussi reçu un franc succès de 810 000 vues, visant les jeunes sur youtube avec l'Univers du top.

Pour Rémi Bastien, élu président de la section maïs de l'UFS à l'issue de l'assemblée : « Incontestablement, c'est dans la difficulté qu'il faut renforcer la communication, d'où notre volonté de conserver une dynamique de promotion autour de l'amélioration variétale. »


Autres points évoqués

- Un nouvel adhérent, Mistral, vient de rejoindre les 30 entreprises adhérentes à la section.

- Les entreprises membres du bureau jusqu'en 2019 sont KWS, Limagrain, Monsanto, RAGT et Pioneer.

- Une étude menée par l'European Technology Platform, présentée le 23 novembre par le Dr. A. Malyska, executive manager de Plant ETP, consacrée à l'impact de la sélection variétale en Union européenne, a mis en exergue l'apport concret de l'amélioration variétale :

  • + 1,26 % de rendement annuel en moyenne en maïs grain

  • + 2,1 % de rendement annuel en moyenne en maïs fourrage

  • + 10 millions de tonnes de maïs produites par an 

  • + 40 % : en moyenne, la quantité supplémentaire de maïs produite en Europe par mètre cube d'eau consommée, par rapport au reste du monde.

Photo : Catherine Lamboley, de Monsanto et présidente de la section maïs de l'UFS termine son mandat de 3 ans. Rémy Bastien de Limagrain (à sa droite) la remplace à ce poste. A sa gauche, Claude Grand de RAGT, vice-président de la commission obtention, partira en retraite à la fin de l'année et c'est Laurent Guerreiro qui lui succèdera au sein de l'UFS.