Sécurité alimentaire : l’Europe verse 200 millions d’euros
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L’Union européenne a octroyé le 22 juillet un don de 75 millions d’euros (soit 105 millions de dollars) à 13 pays d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes et d’Amérique centrale, pour accroître leur production agricole. Cette aide survient après un premier don d’une valeur de 125 millions d’euros (170 millions de dollars) versé fin juin. J.P.
« Une personne sur six dans le monde souffre de la faim - du jamais vu. Les pays pauvres ont besoin de toute l’aide possible. Nous sommes reconnaissants de l’aide sans équivoque apportée par l’Europe », souligne José Maria Sumpsi, sous-directeur général de la FAO chargé du Département de la coopération technique. Outre le don de 200 millions d’euros, Bruxelles a décidé d’accorder une « facilité alimentaire » à hauteur d’un milliard d’euros afin de fournir une réponse rapide aux prix alimentaires élevés dans les pays en développement. Les pays « riches » réunis au sommet du G8 de l’Aquila (8 au 10 juillet) s’étaient engagés à mobiliser « 20 milliards de dollars sur trois ans » afin de lutter contre la faim dans le monde en investissant pour augmenter la production agricole dans les pays pauvres. Parmi les contributions, les Etats-Unis devraient verser environ 3,5 milliards de dollars tandis que le Japon apportera de son côté de 3 à 4 milliards de dollars et la France environ 2 milliards de dollars. L’Union européenne apporterait entre 3 et 4 milliards de dollars.
Le plan de « facilité alimentaire »
C’est le 18 décembre 2008 qu’a été adopté le plan de « facilité alimentaire » en réaction à l’aggravation de la situation alimentaire enregistrée dans le monde en 2007 et 2008. A mi-chemin entre l’aide d’urgence et la coopération, ce plan s’étale sur trois ans, de 2009 à 2011, et prévoit trois types d’aide. Tout d’abord, des mesures sont prévues pour améliorer l’accès aux techniques agricoles. D’autres viseront à faciliter la production et le commerce agricole à travers le micro-crédit et la formation. Enfin, des transferts sociaux seront effectués en faveur des groupes de population vulnérable (sous la forme de travaux publics nécessitant une main d’œuvre conséquente). Tous les fonds transiteront par des organisations internationales et des agences spécialisées des Nations unies.