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Semences bio : trop de dérogations accordées ?

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Dans le cas où une variété de semence bio n'est pas disponible en quantité suffisante, l'utilisation de semences conventionnelles non traitées peut être autorisée par dérogation. Si les demandes de dérogations peuvent répondre à des réels besoins, Jean Buet, directeur d'Union bio semences, regrette l'existence de « comportements opportunistes » en la matière.

Il explique ainsi que certains distributeurs préfèrent choisir des variétés dont les quantités de semences sont limitées, alors que des stocks existent au sein de la même espèce. Avec ce système, une certain nombre de dérogations sont accordées alors même que « plus de 10 % du stock de semences certifiées bio n'est pas vendu », et donc déclassé, estime Jean Buet. Des comportements qui s'expliquent par un différentiel de prix « de l'ordre de 25 à 30 % » entre semences bio et non traitées. Jean Buet entend créer les conditions nécessaires à la fin des dérogations en proposant une large gamme de variétés à la vente. Pour lui, utiliser des semences bio est une question de cohérence pour une bio « authentique ».

L'offre et la demande en semences certifiées AB est gérée par le Gnis via une base de données nationale. Les demandes de dérogation doivent être justifiées auprès de l'organisme certificateur, et font l'objet d'un contrôle particulier.