Semences de blé dur : quelques inquiétudes quant à la disponibilité
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La semaine passée, le Gnis se voulait rassurant quant au volume et à la qualité des semences certifiées de céréales pour la prochaine campagne. Quelques jours après, l'UFS, l'Union française des semenciers, temporisait. « Si le disponible en semences de blé tendre et d'orge d'hiver semble suffisant au plan national, il demeure toutefois des incertitudes pour certaines variétés dans les régions les plus touchées », précise l'union dans un communiqué. Ajoutant que la situation s'annonçait plus délicate pour « le blé dur et le triticale, plus touchés par les problèmes de qualité ». Un constat que confirme Xavier Florin, responsable marketing chez Florimond Desprez. « La qualité du blé dur est en effet très hétérogène en fonction des dates de récolte et de maturité. La Beauce est particulièrement touchée. Nous mettons en place un gros travail de process pour assurer la qualité des lots mais il est clair qu'il y aura du déchet. L'évolution des marchés est suivie de près car aujourd'hui, une tonne de blé dur vaut 310 € à la Pallice contre 170 €/t pour un blé sur Rouen : les agriculteurs devraient donc laisser plus de place au blé dur dans leur assolement ». Même si l'incertitude pèse encore sur les prévisions d'emblavement (entre 0 et + 10 % selon les régions), celles-ci devraient être favorables au blé dur. « A l'échelle nationale, nous devrions être en mesure d'approvisionner tout le monde, au moins en volume, rassure Xavier Florin. Idem pour le triticale, également touché par les problèmes de qualité. Mais pour cette céréale, aucune prévision de hausse des surfaces n'est annoncée ».