Semences de France : une volonté de leader et une offre de services structurée
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Semenciers… mais pas seulement. Semences de France, lors d'une conférence de presse lundi 12 juin à Paris, a fait le point sur l'avancement de son plan stratégique 2025, axé sur la croissance interne et externe, la création d'une offre de services et les traitements de semences. « Face aux multinationales du secteur semencier, nous souhaitons être un leader crédible en France mais aussi à l'international », a introduit Pascal Monbled, directeur général de Semences de France. L'entreprise devrait maintenir à 150 M€ son chiffre d'affaires sur 2016/2017, et ce, malgré une baisse des demandes de semences certifiées en France. En céréales à paille, l'entreprise confirme sa position de leader avec 55 % de parts de marché, l'objectif étant de gagner encore un ou deux points pour la prochaine campagne.
Potagères, pomme de terre.. de nouveaux marchés à conquérir
Semences de France vise aussi le marché des plants de pomme de terre, « un marché individualiste où nous souhaitons devenir fédérateur et répondre à la demande de nos coopératives », a précisé le directeur général de Semences de France. Celui des potagères n'est pas exclu, même si pour l'instant, aucun projet n'est abouti. « Nous avons aussi réussi à maintenir notre part de marché maïs à 8 % alors qu'un million de doses en moins ont été vendues en l'espace de quatre ans sur la France, soit l'équivalent de deux entreprises comme Semences de France », a insisté Pascal Monbled. Seules ombres au tableau de cette progression, le colza, où les ventes ont été pénalisées par la sensibilité des deux variétés leader à la cylindrosporiose, et en blé hybride, pour lequel 30 000 doses avaient été mises en terre mais où seulement 3 000 ont été commercialisables. Par ailleurs, la coopérative Beauneval Beauce et Perche rejoint le réseau de production de Semences de France au 1er juillet avec 10 à 15 000 tonnes de semences.
Des services autour du choix variétal et de la production de semences
Depuis plus d'un an, Semences de France développe une offre de services à l'intention des agriculteurs et surtout des techniciens de la distribution. Son outil Visualiz est désormais utilisé chez une dizaine de distributeurs. Semences de France opte pour un positionnement original, puisque l'entreprise propose d'intégrer des services d'autres marques. Le semencier vient de lancer Iscope, un outil dédié aux intercultures, calqué sur le fonctionnement du Prairiscope. Autre service que l'entreprise souhaite aborder, l'optimisation de la production de semences. Un outil devrait voir le jour sur la campagne 2018/2019. « Le développement de tels outils requiert entre 200 et 300 000 euros, souligne Sertaç Turan, directeur marketing et développement de la firme. Nous souhaitons distinguer cette offre services et conseils de l'offre semences. »
Autour de la protection de la semence : une offre qui se construit
Dernier pilier qui vient compléter la stratégie de Semences de France, celui des traitements et enrobage de semences, allant des produits classiques au développement futur de biosolutions. Bayer leur ayant délégué la commercialisation de deux ses produits, Semences de France a réalisé pour leur première année de mise en marché 8 % de parts de marché en insecticide sur céréales et plus de 10 % sur le marché fongicides des orges de printemps. Le développement s'appuiera sur la construction de partenariats avec des firmes et la commercialisation de traitements de semences. Fort du réseau Invivo, au travers des filiales comme Life Scientific et Biotop, ou des partenariats avec Valagro sur les biostimulants, Semences de France peut s'appuyer sur un pool de solutions innovantes.
Photo : Sertaç Turan, diretcteur marketing et développement, Pascal Monbled, directeur général de semences de France et Grégory Mancion, responsable marketing et communication.