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Semences de maïs : bon bilan et belles perspectives pour la France

Le | Agrofournisseurs

En 2012, 68500 ha ont été consacrés à la production de semences de maïs. Soit une hausse de 26 % par rapport à la campagne précédente. Un record qui place la France en pole position à l’échelle de l’UE à 27 (158200 ha), avec 43 % des surfaces… et 60 % de la production !

En cause, « une contre-performance de grande ampleur chez nos voisins de l’Europe Centrale, due à la sécheresse », expliquait Régis Fournier, président de la section maïs de l’UFS (union française des semenciers) lors de l’assemblée générale le 13 septembre à Poitiers. Les rendements sont également attendus en retrait dans l’Hexagone, mais dans une mesure moindre, grâce à l’irrigation, systématique chez les producteurs. La bonne tenue des marchés du maïs devrait, en 2013, soutenir la demande et avec elle, les programmes de production de semences. Anne Gilet

« Et ce, d’autant que les stocks au 30 juin 2012, évalués à 9,5 millions de doses, ne devraient pas se reconstituer au 30 juin 2013. Ils pourraient même passer sous la barre critique des 30 % », a développé Régis Fournier.

Progression de 5000 à 6000 ha escomptée à moyen terme

Le marché structurel de la production de semences en France s’établit en moyenne à 55000 ha, le bilan 2012 étant très conjoncturel. Une hausse structurelle de 5000 à 6000 ha d’ici à cinq ans est escomptée grâce notamment au développement du maïs pour le biogaz (en Allemagne, en Pologne, en Roumanie…) et du bioéthanol (en Hongrie). Pour rappel, plus de 65 % des semences produites en France sont exportées, avec un record atteint en 2011/12 à 140000 t. « Les atouts de la France sont nombreux, a développé Luc Esprit, directeur de l’AGPM. Une qualité et une quantité de production stable, un savoir faire et une réactivité de la profession, des variétés élites qui séduisent et la capacité à assurer des semences sans OGM ». Sur ces 5000 à 6000 ha supplémentaires, 1500 à 2000 ha pourraient être destinés aux pays de l’UE à 15, 1000 à 1500 ha aux nouveaux pays émergents et 1500 à 2500 ha aux pays tiers (Ukraine, Biélorussie..). Des opportunités pour les producteurs français, à condition de disposer d’un accès à l’eau.