Séparation vente/conseil, Smag actualise ses outils
Le | Agrofournisseurs
La mise en place de la séparation du conseil et de la vente impacte les entreprises jusque dans l’utilisation de leurs outils de traçabilité. L’enjeu du digital grandit et s’affiche, selon Smag, comme un réel défi pour les années à venir. Explications avec Nicolas Ferras, directeur des opérations.
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L’enjeu, pour Nicolas Ferras, directeur des opérations Smag, est que, « grâce à nos outils, chaque client soit en phase avec la réglementation. »[/caption]
« Votre métier évolue, nos outils aussi ». C’est en substance le message que Smag souhaite, en ce début d’année, délivrer à ses clients, qu’ils soient agriculteurs, techniciens de coopératives, de négoces ou de centres de gestion. « L’enjeu est que chacun, quel que soit son choix, respecte la loi et puisse le justifier, explique Nicolas Ferras, directeur des opérations chez Smag. Ainsi, une coopérative ou un négoce qui a fait le choix de conserver la distribution des produits phytosanitaires pourra, via nos outils, envoyer un devis mais pas un plan de préconisation en morte saison. Le digital permettra de le prouver. Idem pour l’agriculteur. À lui de montrer qu’il aura reçu un conseil stratégique de la part d’un conseiller qui n’est donc pas celui qui lui aura vendu ses produits phytos. La collecte et l’échange de ces données s’affichent plus que jamais comme une sécurité pour prouver que l’on respecte bien les nouvelles règles. »
Des outils ajustés, des profils verrouillés
Avant le 1er janvier, date d’entrée en application de la séparation du conseil et de la vente, les équipes de Smag se sont donc massivement mobilisées pour ajuster, enrichir leurs outils et « verrouiller » les profils en fonction du choix de la structure. « L’objectif est que nos clients ne puissent pas transmettre des informations que la loi leur interdit de diffuser. La mise à jour de chaque compte est désormais en place : chaque technicien sait désormais ce qu’il peut transmettre à ses clients ou non ».
Gagner en transparence
Aujourd’hui encore, à peine un agriculteur sur cinq est équipé d’un logiciel de traçabilité. « Face à la montée en puissance des démarches de qualité, des exigences des clients de l’aval, justifier ses pratiques devient une nécessité, pour chaque acteur de la filière. « Les agriculteurs ont besoin d’une vision globale de la stratégie de leur exploitation, assure Nicolas Ferras. Que les données proviennent de leur coopérative ou négoce pour les intrants, d’un conseiller privé pour le conseil ou de leur CER pour les dossiers Pac, elles doivent être « inter-opérables » pour gagner en efficacité et en transparence : lors de la saisie, du partage et de la traçabilité. Nos outils digitaux permettent de faire des exigences réglementaires une opportunité pour que chaque acteur gagne en transparence et prouve la qualité de ses pratiques. L’idée est de développer une approche agro-économique/écologique, de créer de nouvelles offres à valeur ajoutée, comme le calculateur carbone qui permettra d’établir un diagnostic de chaque exploitation par exemple. »
Smag en chiffres
- 150 collaborateurs.
- 30 000 agriculteurs et 6000 techniciens équipés.
- Collecte, chaque année, des données de 10 Mha de SAU en France.