Sitevi : la chimie et la biologie en symbiose

Près de 55 000 visiteurs se sont rendus à Montpellier pour le Sitevi, le salon des productions vigne-vin, olive, fruits et légumes, entre le 23 et le 25 novembre. Cette édition 2015 a vu la montée en puissance des solutions biostimulantes et de biocontrôle. Plus que des alternatives, ce sont des solutions complémentaires aux produits conventionnels issus de la chimie qui ont été présentées. Une double approche, bien saisie par les fournisseurs. Tour des stands.

« La protection des plantes s'appuie sur un pilier important qu'est la chimie conventionnelle et il faut poursuivre les efforts d'innovation dans ce domaine pour réduire l'impact environnemental de ces produits. Mais aujourd'hui, le deuxième pilier à prendre en compte est celui du biocontrôle. L'avenir réside dans la complémentarité de ces deux techniques », affirme Olivier Savoldelli, directeur commercial de Philagro (photo). « La présence de grandes firmes comme celles de start-up sur le marché du biocontrôle traduit le dynamisme et l'intérêt de la filière pour ce type de solutions », constate Christophe Zugaj, responsable communication chez De Sangosse.

Petite révolution dans le domaine de la confusion sexuelle en arboriculture. De Sangosse a lancé un diffuseur sous la forme d'un spray : Puffer CM-O. Le boitier diffuse automatiquement les phéromones. Trois boitiers par hectare en moyenne suffisent à remplacer les centaines de diffuseurs disposés habituellement sur les branches des arbres selon l'entreprise. « Un gain de temps et de main d'œuvre », explique Johanna Sigel (photo de droite), chef de marché vigne, arboriculture et maraichage chez De Sangosse.

Belchim met en avant l'anti-oïdium Kusabi pour qui cette année sera la première vraie campagne de commercialisation. Le groupe attend pour 2016 l'homologation d'un produit de biocontrôle dédié à la maladie du bois sur la vigne. « Cette maladie est une préoccupation croissante chez les viticulteurs », témoigne Céline Putaggio, responsable Marketing Opérationnel.

Sapec Agro France poursuit sa croissance et structure ses équipes (voir ca bouge dans cette lettre). Cinq fongicides seront lancés en 2016 et le groupe espère atteindre la centaine de produits commercialisés en France d'ici à trois ans. Il ne s'agit pas forcément de trouver de nouvelles matières actives, « mais d'être à l'écoute des besoins du marché en travaillant sur les réglages des quantités et les associations de substances, pour créer des produits adaptés à un territoire donné », insiste Roger Ferret, responsable marketing et communication chez Sapec Agro France. ((photo stand))

Du côté de la fertilisation, c'est la course aux autorisations de mise sur le marché en matière de biostimulants. PRP Technologies a frappé fort en présentant une gamme de produits bénéficiant de deux AMM depuis septembre : un activateur de biomasse microbienne et un stimulateur de croissance et de développement des plantes. L'activateur de biomasse est intégré à un conditionneur de sol et le stimulateur de croissance, à la gamme foliaire et racinaire. « Ces produits trouvent un écho de plus en plus positif auprès de la distribution », témoigne Didier Blin (photo à droite), directeur marketing et communication chez PRP Technologies. Réalisant aujourd'hui la moitié de son chiffre d'affaires avec la distribution, elle compte atteindre à 100 % d'ici à quelques années.

L'entreprise spécialisée dans la fertilisation organique OvinAlp a présenté Imis. « Il s'agit du premier agent chélatant naturel homologué en France », explique Caroline Durand, responsable produits et communication chez OvinAlp. Il est intégré aux six solutions foliaires de l'entreprise.

Italpollina présentait Quick-Link, un biostimulant racinaire liquide. L'entreprise compte sur la construction récente d'une deuxième unité de production en Italie pour, entre autres, accentuer la production de ce produit, explique Emmanuel Challet, responsable développement produits d'Italpollina France.