Six ONG déposent plainte contre manquement dans l’examen de la cancérogénéité du glyposate
Le | Agrofournisseurs
Six ONG environnementales (Global 2000, PAN Europe, PAN UK, Générations Futures, Nature et Progrès Belgique et wemove.fr) de cinq pays européens ont déposé le 2 mars une plainte officielle contre les responsables de l’évaluation du glyphosate en Europe. L’objet de cette plainte : déni des effets cancérogènes du glyphosate. Les co-plaignants se positionnent contre la possibilité de voir ré-autoriser l’herbicide sur le marché européen. La plainte des ONG a été déposée à Berlin. Selon un communiqué, elle apporterait des éléments sur des manquements aux dispositions légales. Elle porte aussi sur des normes scientifiques qui ont été utilisées pour refuser la cancérogénéité du glyphosate, et demande une enquête plus approfondie sur cette question. L’Efsa avait publié le 12 novembre 2015 sa conclusion sur l’évaluation des risques liés à l’utilisation du glyphosate. Conclusion qui prenait en compte la monographie du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Contrairement à ce dernier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments ne classait pas la molécule comme cancérogène probable pour l’homme. La Commission européenne doit se prononcer pour le renouvellement du glyphosate pour 15 ans, les 7 et 8 mars. Le vote se déroule au sein du Comité permanent de la faune, flore, et de l’alimentation humaine et animale, constitué d’experts représentants les États membres. La majorité qualifiée est requise. L’autorisation de l’UE pour le glyphosate expire à la fin juin.