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Solution azotée : entre 22 et 42 €/t de taxes anti-dumping à prévoir

Le | Agrofournisseurs

La Commission européenne devrait, dans les prochaines semaines, instaurer des mesures anti-dumping à l’égard de la solution azotée importée de Trinidad et Tobago, de la Russie et des États-Unis. Le 11 septembre, le Comité des instruments de défense commerciale (IDC) de l’Union européenne, qui regroupe des représentants de chaque État membre, ne s’est pas opposé au projet de la Commission.

« Sauf coup de théâtre de la part du collège des commissaires, le texte devrait être publié au journal officiel, avec application immédiate et pour une durée de cinq ans », explique Nicolas Ferenczi, en charge de ce dossier à l’AGPB et membre du Copa-Cogeca. Contrairement aux mesures provisoires proposées en avril et qui fixaient une taxe en pourcentage du prix CAF (1), la Commission a opté, pour les mesures définitives, à un montant en €/t. Il s’élève à 22,24 €/t pour les producteurs de Trinidad et Tobago, 29,48 €/t pour ceux des États-Unis, et entre 39,28€/t et 42,47 €/t pour les Russes.

Environ 85 €/t de surcoût pour les agriculteurs français

« La France importe 93 % de ses besoins en solution azotée dont la moitié environ des Pays-Bas et l’autre moitié des pays visés par la mesure. C’est le deuxième plus gros consommateur au monde », rappelle Nicolas Ferenczi. Avec les membres du Copa-Cogeca, ils ont chiffré le surcoût de cette mesure pour l’agriculteur à environ 85 €/t. « Les prix VDB à Rouen ont déjà augmenté par anticipation à cette mesure d’environ 45 €/t par rapport aux prix mondiaux. A cela, on ajoute le coût de la mesure anti-dumping, de 35 à 40 € en moyenne », déplore le responsable. Le Copa-Cogeca compte demander la réouverture d’une enquête avant la fin des cinq ans d’application prévus par le règlement.

(1) CAF : Coût, assurance et fret, soit le prix rendu dans les ports européens.