Sommet du végétal : produire plus et stocker davantage

« Nous devons affirmer le choix de la production avec autant de vigueur et de conviction que celui tout aussi légitime de la protection de l’environnement », a affirmé le président d’Orama Philippe Pinta le 19 janvier à Marseille en s’adressant à Bruno Le Maire dans son discours de clôture du Sommet du végétal. Parmi les demandes et solutions proposées par Philippe Pinta (cf. notre lettre du 17 janvier) : la réforme de la PAC qui devra miser sur l’atout grandes cultures de l’Europe mais aussi le cas des DPU, « ou ce qui en tiendra lieu, doivent rester un instrument-socle pour l’économie de nos exploitations ». Le président d’Orama a évoqué le plan silo, le prix des engrais, la contractualisation avec le secteur de l’élevage et le problème des biotechnologies. Dans sa réponse, le Ministre a montré un certain consensus avec ces propositions et s’est voulu rassurant. G.P.

Photo : Le président d’Orama demande au Gouvernement de s’impliquer sur le problème des grandes cultures.

Parmi les instruments de régulation du marché, Philippe Pinta a évoqué la nécessité du lancement du « plan silos » qu’il évalue à 5MT de capacités supplémentaires et 1 milliard € d’investissements. « Nous le proposons en plein accord avec les collecteurs, Coop de France et Fédération du Négoce », affirme le président d’Orama tout en sollicitant l’aide de l’Etat. Il demande au ministre de se pencher sur la hausse du prix des engrais, « étrangement corrélée à celle des céréales. Nous assistons là, à la création d’un cartel mondial dans un domaine stratégique où des Etats sont impliqués. »

Concernant la situation du secteur de l’élevage, si Orama mène une réflexion sur le prix du grain avec les éleveurs dans un contexte de volatilité du cours mondial des céréales, Philippe Pinta reconnaît qu’il est impossible de ne tenir aucun compte du marché. « Nous pensons cependant que la voie contractuelle est possible, et qu’une forme de lissage des prix mérite d’être explorée sérieusement ».