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Sumi Agro France : depuis 2014, + 25 % de chiffre d’affaires par an

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Antoine Meyer, président de SUMI AGRO France, l’une des filiales françaises du groupe japonais Sumitomo Corporation, ne doute pas de l’intérêt des solutions qu’il propose : « elles répondent à la nouvelle agriculture ». Preuve en est : le chiffre d’affaires de la société est passé de 13 millions d’euros il y a 5 ans à une trentaine de millions d’euros aujourd’hui, soit une progression de 25 % par an.

Le portefeuille de Sumi Agro France s’articule autour de trois gammes, disponibles sur toutes cultures : 40 % de produits de biocontrôle, 20 % de biostimulants homologués et 40 % de solutions appelées « Agriculture durable », comprenant des cuivres, des régulateurs de croissance, des produits mixtes comme l’insecticide/fertilisant Trika Expert+.

Une équipe renforcée, pour plus de proximité

La société est passée de 13 collaborateurs en 2014 à 30 en 2019. « Les effectifs ont surtout été renforcés au niveau de la vente, précise Antoine Meyer. La proximité humaine pour informer, former nos clients sur nos solutions est l’une des clés du succès. »

Sumi Agro France mise également sur la créativité et la pertinence des solutions proposées. La société, qui ne dispose pas de recherche propre, se dit plus réactive pour proposer des produits innovants et répondant aux différentes attentes. « Notre degré de liberté est plus important car nous n’avons pas à commercialiser de spécialités travaillées en interne, reprend Antoine Meyer. Nous sommes en revanche toujours en recherche de nouveaux partenaires susceptibles de nous proposer des solutions pertinentes répondant à des besoins précis. »

Les innovations portent également sur les formulations ou les doses d’application. Ainsi, le fongicide Evo Tribasic lancé cette campagne, présente la dose de cuivre métal la plus faible du marché : 540 g/application.

Cinq innovations attendues prochainement

Sur les quinze derniers mois, la société a lancé quinze nouvelles AMM phytosanitaire et fertilisant. Elle compte pouvoir offrir, pour la prochaine campagne, cinq nouvelles spécialités.

« Deux innovations devraient au moins bénéficier d’un régime dérogatoire, avant l’obtention d’une AMM définitive, souligne Thierry Castel, directeur des départements développement et marketing. Il s’agit d’un biofongicide à base de terpènes pour pommes et poires, aussi efficace contre de nombreuses maladies de conservation que les produits conventionnels, et d’Oïkos, un bio-insecticide à base d’azadirachtine nouvelle formulation à action multisite, pour lequel nous espérons obtenir l’usage puceron cendré sur pommier et poirier. »

La société attend également deux AMM mixtes, phytosanitaire et fertilisant. « Ces spécialités présentent un triple effet, informe Aude Colette, responsable marketing. Une protection insecticide du sol, grâce à la lambda-cyhalothrine, une fertilisation starter, riche en phosphore soluble, et une biostimulation, avec un support organo-minéral avec acides humiques et fulviques ». Afin de répondre à toutes les typologies de parcelles, la société proposera un produit complet, notamment adapté aux céréales, maïs, betterave et colza, et un autre contenant une dose plus faible de lambda-cyhalothrine et dont la dose d’application sera modulable selon la culture et le besoin de protection et starter.

Enfin, la société lancera dès l’automne prochain un nouveau moyen de lutter contre les ravageurs. La spécialité, constituée d’un polymère organique de synthèse, qui n’a pas besoin de disposer d’AMM puisque n’entrant pas dans le périmètre de la règlementation phytosanitaire, crée un film immobilisant l’insecte et l’empêchant de s’alimenter. Elle sera dans un premier temps proposée en arboriculture et maraîchage, contre les petits insectes peu mobiles (psylles, aleurodes, acariens…), avant de l’être à l’avenir sur grandes cultures