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Sumi Agro se positionne en tant qu’architecte des biosolutions

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Associer différentes solutions pour mieux protéger les cultures, comme un architecte combine les technologies pour ses constructions : telle est l’approche visée par Sumi Agro France pour répondre à toutes les agricultures. La société, filiale du japonais Sumitomo Corporation, dépourvue de R&D propre, mise sur son portefeuille d’innovations et sur la co-création de services et de produits avec des partenaires.

Thierry Castel, Aude Colette et Céline Barthet, respectivement président, responsable marketing et d - © D.R.
Thierry Castel, Aude Colette et Céline Barthet, respectivement président, responsable marketing et d - © D.R.

Alors que le marché de la protection des plantes baisse, le chiffre d’affaires de Sumi Agro France, lui, est à la hausse : + 32 % en 2018, + 8 % en 2019 et + 10 % en 2020. “Nous avons développé le biocontrôle il y a 25 ans et proposons aujourd’hui des biosolutions inédites”, avance Thierry Castel, Président de Sumi Agro France, lors d’une e-conférence de presse organisée le 18 mars 2021.

Sumi Agro France ne dispose pas de recherche et développement propre. Mais, filiale de l’entreprise japonaise Sumitomo Corporation, elle compte un portefeuille fort de vingt solutions de biocontrôle (médiateurs chimiques, macro-organismes et substances naturelles), dont 14 inscrites sur la liste officielle, de seize biostimulants homologués, de produits phytosanitaires conventionnels et de fertilisants.

Aude Colette, responsable marketing, met en avant les innovations de la société : “Notre méthode Nori Pro, qui permet, par action physique uniquement, de lutter contre les ravageurs, peut s’intégrer dans de multiples programmes de protection des cultures ; en un an et demi de commercialisation, il fait déjà office de référent en production de fraise, souligne-t-elle. Notre insecticide Oïkos à base d’azaridachtine, couvre quant à lui 57 usages et présente l’avantage de pouvoir s’utiliser en irrigation localisée au sol.”

Un chiffre d’affaires déjà constitué de 30 % de biocontrôle

“Le marché du biocontrôle compte atteindre 30 % de parts de marché en 2030, or chez Sumi Agro France, le biocontrôle représente déjà 30 % du chiffre d’affaires, reprend Thierry Castel. Nous faisons partie, depuis cinq ans, des cinq premiers acteurs du biocontrôle, et ce, sans vendre de soufre.” La société, entièrement tournée vers les biosolutions, joue par ailleurs la carte de la co-création pour développer des produits et services avec ses partenaires.

La société s’est ainsi associée à De Sangosse pour offrir la première solution de biocontrôle Mevalone + Armicarb qui permet de lutter contre le botrytis de la vigne dès le stade précoce de la chute des capuchons. “Le travail avec la distribution agricole et les instituts techniques permet également d’avancer sur les positionnements de nos produits, informe Aude Colette. Notre biostimulant Kaishi, associé aux herbicides de post-levée, montre de très bons résultats et Arvalis, comme Terres Inovia ont communiqué sur la solution.”

Combiner les solutions

Sumi Agro France compte aujourd’hui 38 collaborateurs et se veut être proche du terrain, avec 18 personnes au service commercial. “Nous souhaitons nous positionner en tant qu’architecte des biosolutions pour toutes les agricultures, précise le président. Comme l’architecte qui utilise différentes technologies, nous voulons proposer des solutions et services divers à combiner pour répondre aux attentes des nouveaux modes de production - HVE, zéro résidu de pesticide…, mais également aux agricultures dédiées aux productions textiles ou d’énergie.”

La société a initié le travail sur la combinaison de solutions en 2016 et cette approche porte déjà ses fruits. Dans les trois prochaines années, Sumi Agro France compte apporter des innovations sur tous les marchés, et en particulier sur les céréales à paille, le maïs, la vigne et les cultures maraîchères.