Supprimer le soutien à la luzerne déshydratée ? Une aberration

Que pèse l’aide à la luzerne déshydratée de 118 M€ dans le budget agricole estimé à 55,4 milliards d’euros ? 0,2 % exactement. Et pourtant, la commission européenne veut supprimer cette subvention de 343 €/ha. Pour Coop de France déshydratation, c’est une aberration, tant les atouts de cette plante sont nombreux. D’un point de vue environnemental bien sûr : peu gourmande en intrants, fixatrice d’azote de l’air, une alliée pour les apiculteurs sans oublier que c’est l’une des dernières sources européennes de protéines. L’abandonner signifierait importer encore plus de soja. La filière luzerne déshydratée, soutenue par l’ensemble des organisations professionnelles, appelle donc à différer cette décision jusqu’en 2013, date à laquelle le plan d’économie d’énergie et les recherches en nouveaux produits devraient permettre à la filière d’être compétitive. A.G.

Photo : luzerne pressée en usine

Lors de son assemblée générale, le 19 juin, l’Usica (union d’intérêt collectif agricole de transformateurs des pulpes de betteraves) a souligné combien il était important de défendre les avantages environnementaux de la luzerne déshydratée, à l’heure où la commission européenne prévoit de faire disparaitre les subventions allouées à cette culture. En attendant, les usines de déshydratation (de betteraves comme de luzerne) doivent faire face à des couts énergétiques croissants : + 60 à 70 % pour les Sica adhérentes de l’Usica qui utilisent le charbon et + 40 % pour les utilisateurs de gaz. A.G