Syngenta vise un tiers du marché SDHI d’ici à deux ans

Avec Elatus Plus, son fongicide céréales de la famille des SDHI récemment homologué, Syngenta vise haut. « Nous espérons gagner un tiers du marché SDHI dans les deux ans », précise Anne-Sophie Le Gal, chef produits fongicides grandes cultures. Ce premier SDHI en végétation de la société, à base de Solaténol (benzovindiflupyr), est présenté comme le nouveau standard de la protection fongicide. Et ce, grâce à une pénétration rapide et une distribution uniforme dans la feuille.

Sont mis en avant son efficacité, avec un gain de 4,7 q/ha par rapport aux références dans les essais septoriose, sa durée d'action, annoncée de six à sept semaines, et son large spectre. Sur plus de 500 essais conduits sur trois campagnes, le produit présenterait le plus large spectre d'efficacité sur les maladies foliaires des céréales. Elatus Plus n'a pas besoin d'être associé à une strobilurine pour lutter contre les rouilles, son efficacité suffit. Positionnement conseillé : dernière feuille étalée sur blé et sortie des barbes sur orge.

Offre multiple pour pérenniser les solutions

Afin de pérenniser l'efficacité des fongicides céréales tout en préservant le gain de rendement, Syngenta a initié la démarche PFR, pour Protection Fongicide Responsable : 500 g minimum de chlorothalonil au premier traitement sur blé, 1 cyprodinil sur orge, alterner les triazoles, 1 seul SDHI/ha/an en association, en préventif. « Chacune de ses bonnes pratiques offre un gain de rendement immédiat de plus de 2 q/ha, voire de 4,8 q/ha pour le positionnement du SDHI en préventif », précise Anne-Sophie Le Gal.

Pour aider les agriculteurs à respecter ces bonnes pratiques et gagner en efficacité, Syngenta recommande Elatus Plus en association avec une large gamme de triazoles et le chlorothalonil. La société propose douze offres, avec neuf partenaires différents. Un système S-Connect permet de relier entre eux le bidon Elatus Plus et le bidon du produit partenaire.

La société attend par ailleurs l'AMM d'un prêt à l'emploi associant Elatus Plus au prothioconazole.

« Ne pas désinvestir dans la protection fongicide »

Après une campagne 2016 atypique ayant connu une forte pression maladies et des baisses importantes de rendement, la tentation peut être grande de réduire les coûts de la protection fongicide. Pour Philippe Bandiera, directeur protection des plantes de Syngenta France, ce serait un mauvais calcul. « Cette protection fongicide est un élément clé pour préserver les rendements et la rentabilité des cultures. En 2016, 40 % du rendement brut a été préservé par les fongicides ».