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Tendance engrais - Marché actif et plutôt baissier

Le | Agrofournisseurs

Les agriculteurs tentent de rattraper le retard pris sur les apports d'azote. Les prix de la solution et de l'ammonitrate se maintiennent difficilement, dans une ambiance dominée par la chute de l'urée mi-avril. L'orientation devrait rester baissière.

Le 2e apport d'azote bat son plein, le 3e apport devrait suivre très rapidement et permettre de rattraper une bonne partie du retard pris dans les zones de grandes cultures. La situation sera moins favorable dans les zones d'élevage, où la baisse des utilisations sur la campagne pourrait se situer entre 3 et 5 %. La volonté des éleveurs de pousser la récolte de fourrage, pour s'affranchir au maximum du coût élevé des matières premières reste freinée par la trésorerie, particulièrement en bovins lait. Au final, la campagne d'azotés pourrait se terminer par des livraisons proches de la campagne précédente. L'urée a opéré un retour significatif, avec des importations estimées sur la campagne à 850 000 tonnes, contre 650 000 t il y a un an. C.D.

A noter également une progression sensible de la production d'ammonitrates de l'usine Pec-Rhin, désormais détenue par Boréalis. La firme affiche un bond de près de 100 000 tonnes, pour se situer à 300 000 t. Cette hausse, qui profite aux marchés allemands et français, est en partie liée à un transfert de production d'acide nitrique auparavant destiné à la chimie vers l'agricole. En P et K, confirmation de la hausse d'utilisation du DAP et du recul des NPK (voir notre dernière tendance).

En termes de prix, un recul de 50 euros de l'urée sur la première quinzaine d'avril a fortement perturbé le marché. Les cours ont regagné depuis une dizaine de points, dans une ambiance de fin de campagne. Ils restent cependant très compétitifs à l'unité d'azote apporté, comparés à l'ammonitrate. Les cours de la 33,5 s'ajustent d'ailleurs à la baisse dans les régions utilisatrices d'urée. Sur la nouvelle campagne, le marché mondial de l'urée s'annonce bien approvisionné. Son coût devrait donc rester à un niveau très compétitif face à l'ammonitrate. Les acheteurs misent sur des prix de début de campagne inférieurs à ce qu'ils étaient l'an dernier… Et les producteurs espèrent pouvoir répercuter la hausse du prix de l'ammoniac.

Les cotations au 26 avril 2013, prix en euros par tonne pour des quantités importantes, stade distribution. Euro à 1,3023 dollar (entre parenthèses, cours le 29 mars).

- Solutions azotées : départ port, sur Rouen, avril, 250-252 (mars, 249-252) ; La Pallice, 260-262 (260-263) ; Bordeaux, 260-262. Nouvelle campagne, sur Rouen, juin-juillet, 222-225 (225).

- Ammonitrates : vrac franco magasin de la distribution, 33,5 %, selon les régions, avril, 350-355 (mars-mi avril, 355-360). 27 %, avril, 280-285 (mars-mi avril, 284-289). Importation, 34,4 %, Saint-Malo, VDB, 335-338 (mars, 335-338).

- Urée : granulés, VDB, ports Atlantique, avril, 350 (mars, 390-400 ; avril, 365-370).

- Phosphatés : sortie magasin ports de l'Atlantique, TSP, avril, 365-370 (mars, 365-370) ; DAP, VDM ports Atlantique, 440 à 445 (440-445).

- Potasse : VDB ports de l'Atlantique, avril, 350-355 (350-355) ; franco camion de la distribution, 365-370 (365-370).

- Engrais composés : vrac franco magasin, PK base 25/25, avril, autour de 380 (mars, 380-385) ; base 3 x 15, 385-390 (385-390).