Tendance phytos - Adjuvants : un marché de 13,5 millions d’ha déployés
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Le marché des adjuvants est en progression constante depuis dix ans. Il est estimé actuellement à 37 millions d’euros en valeur et à 13,5 millions d’hectares déployés, dont 12 Mha sur grandes cultures. Selon l’enquête réalisée par l’Afa (Association française pour les adjuvants) en octobre 2009, et dont les résultats viennent d’être publiés, les mouillants, qui sont à l’origine de la hausse des hectares déployés, constituent 61 % du marché, les huiles minérales 21 % et les huiles végétales 18 %.
Cette étude, conduite auprès de 1611 exploitations de grandes cultures de plus de 50 ha, révèle par ailleurs que sur la campagne 2008-2009, les adjuvants ont été utilisés pour 75,7 % avec des herbicides, 11,8 % avec des fongicides et 5,9 % avec des insecticides, et que 55 % des hectares déployés sont des céréales. Gaëlle Gaudin
Photo : Alain Querrioux, président de l’Association française des adjuvants : « le marché va poursuivre sa progression ».
Deux agriculteurs interrogés sur trois utilisent au moins un adjuvant et il semblerait que ces spécialités accompagnent la pratique des « bas volumes ». L’objectif affiché pour l’utilisation demeure l’augmentation de l’efficacité du traitement (67 % des citations), devant la réduction des doses de produits (35 % des citations). A noter que 68 % des exploitants optent pour un adjuvant sur recommandation de leur technicien.
Pour Alain Querrioux, président de l’Afa, il ne fait aucun doute que le marché français des adjuvants poursuive sa progression. Et ce grâce à trois moteurs : « l’intérêt croissant des agriculteurs pour la qualité de la pulvérisation, les nouvelles formulations herbicides recommandées systématiquement avec des adjuvants et enfin les bonnes pratiques phytosanitaires et le plan Ecophyto. »
« Le marché français des adjuvants ne représente encore que 1,5 % du marché « santé des plantes » mais recèle un potentiel important de croissance. Ce niveau atteint par exemple 4 à 5 % en Angleterre et aux USA, où le marché des adjuvants est arrivé à maturité », conclut Alain Querrioux