Tensions dans la filière semences au congrès du maïs
Le | Agrofournisseurs
Si l’an passé, le congrès du maïs de Toulouse avait surtout été perturbé par des manifestants extérieurs, cette année, la grogne provenait plutôt des rangs des congressistes eux-mêmes, et particulièrement de la filière semencière. Les assemblées générales de l’AGPM maïs semences, de la FNPSMS (Fédération nationale de la production des semences de maïs et de sorgho) et de l’UFS (Union française des semenciers) se sont tenues les 21 et 22 novembre à Mulhouse « en famille », loin du regard des journalistes. « La volonté des présidents a été que cela se fasse en interne tout simplement. On n’a pas envie que circule un certain nombre d’informations qui pourraient être mal interprétées », indique Daniel Peyraube, président de l’AGPM pour justifier le huis clos, jeudi 22 novembre en conférence de presse. En cause : la demande des agriculteurs de revalorisation de leur rémunération auprès des établissements semenciers. « Nous avons des problèmes de revenus et nous allons en discuter », confirme Pierre Blanc, président de l’AGPM maïs semences. Interrogé sur le montant qu’il serait nécessaire de redonner aux producteurs de semences pour retrouver une rémunération correcte il a répondu « le maximum ».
Maintenir la compétitivité à l’export
De con côté, Xavier Thévenot, président de la section maïs et sorgho de l’UFS a tenu à rappeler les contraintes de la production de semences en France. « 60 % de la production française de semences part à l’export, nous avons donc besoin de garder cette compétitivité à l’export. Mais nous sommes conscients des charges qui pèsent sur les agriculteurs français. Il faut donc trouver un point d’accord qui prend en compte ce besoin de compétitivité, les contraintes françaises et la situation en France où la valorisation de l’innovation et du progrès génétique a du mal à passer à certains niveaux de la mise en marché des semences. »