Timac Agro organise près de 200 rencontres sur la fertilisation en phosphore à partir de mai
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« Il manque aujourd’hui environ 11 kg d’élément P par hectare en France », constate Patrick Hautefeuille, responsable développement productions végétales du Centre mondial de l’innovation du groupe Roullier, en ouverture de la conférence de presse qu’a tenu l’équipe de TIMAC Agro le 5 avril dans leurs locaux parisiens. Un constat sans appel qui témoigne de plusieurs décennies d’impasses de la part des agriculteurs. Pour remobiliser le secteur agricole sur cette fertilisation de fond, le producteur d’engrais, leader sur le marché du phosphore en France, organise près de 200 rencontres entre mai et novembre auprès des agriculteurs, en lien étroit avec la distribution. Le groupe avait déjà mobilisé ses troupes sur ces questions en 2015 et 2017, avec quatre colloques à l’intention de la distribution et de la prescription, regroupant au total 800 participants sur toute la France.
Des carences en phosphore synonymes de perte de rendement
Les équipes proposeront aux agriculteurs un focus régional sur la teneur en phosphore des sols et rappelleront le rôle de l’élément dans le fonctionnement global de la plante. Une carence en phosphore se traduit souvent par une perte de productivité. D’après une étude d’InVivo et de l’Unifa présentée par les équipes de Timac, des apports suffisants en phosphore génèrent des gains de rendements de près de 9 q/ha en colza, 4 q/ha en blé tendre et pouvant aller jusqu’à 7,5 q/ha pour les orges d’hiver.
L’appli Phosph’Or : élargir aux différents types de sols
Dans sa démarche de vulgarisation, Timac Agro avait lancé en juin 2017 l’application Phosph’Or. Après 5 500 téléchargements en six mois, le producteur d’engrais vise les 15 000 téléchargements d’ici à la fin 2018. L’appli, visant à établir un diagnostic des besoins en phosphore d’une culture, a été enrichie de six nouveaux types de sol, contre trois sur la première version. L’entreprise réfléchit aussi à intégrer une banque d’images représentant les carences ainsi que de nouvelles cultures. ()