Trichogrammes : le plein d’innovations pour Bioline Agrosciences

Leader sur le marché des trichogrammes pour lutter contre la pyrale du maïs avec 60 % de part de marché, Bioline Agrosciences, filiale d’Invivo, compte bien consolider sa première place grâce au lancement de nouveaux produits et services.

Dès le mois de mai, l’entreprise va éditer un bulletin d’informations à l’attention des distributeurs et responsables de dépôts. Elle leur proposera des observations sur la pression, des alertes régulières sur l’avancement du cycle de la pyrale, etc. « Nous devons créer avec la distribution une dynamique toute l’année autour de la pyrale, et pas seulement lors de la phase commerciale à l’automne et d’utilisation en juin », souhaite Jean-Baptiste Regnard, responsable marketing biosolutions grandes cultures chez Bioline Agrosciences, à l’occasion d’une journée organisée le 26 avril près de Bourgueil, sur l’exploitation d’un agriculteur utilisateur.

Dédiée au buis, l’application de suivi et d’alertes Geoinsecta sera aussi étendue à la pyrale du maïs. Elle sera alimentée grâce notamment au réseau d’observation de l’entreprise, mais aussi par les agriculteurs et les conseillers de la distribution qui pourront déclarer où, quand et à quels stades de développement ils ont observé le ravageur. Cette démarche vise à gagner en efficacité de traitement en informant l’agriculteur du stade de croissance de la pyrale sur son secteur, mais aussi mieux prévoir toute la chaine logistique de livraison en fonction de la date d’utilisation, car le produit requiert un stockage à froid et une utilisation rapide.

Un packaging adapté aux contraintes

Bioline fait aussi évoluer son conditionnement pour répondre aux contraintes des utilisateurs en lançant sur cette campagne un deuxième diffuseur, T-protect. Contrairement à l’actuel Tricotop max, il peut être déposé mécaniquement, à même le sol sans craindre de surchauffer avec les rayons du soleil, car il est protégé par un boitier en carton biodégradable. Ces innovations ne sont pour l’instant disponibles que pour la France. « Il existe un besoin de la part de l’Espagne et du Royaume-Uni. Des demandes d’autorisation ont déjà été déposées par la Hongrie et la Grèce pour commercialiser les trichogrammes », explique Elizabeth Mace, directrice marketing business développement.

Vigne : 5000 ha visés d’ici à 5 ans

Bioline Agrosciences est aujourd’hui le seul acteur à proposer une solution à baise de trichogramme pour lutter contre les tordeuses de la vigne. Trichogramme vitis, lancé en 2017 en essai a couvert 70 ha. Cette année, 500 ha devraient être traités avec ce produit, sur tous les vignobles français. « Nous visons 5000 ha d’ici à cinq ans », espère Elizabeth Mace.

Photo : Jean-Baptiste Regnard, responsable marketing biosolutions grandes cultures chez Bioline Agrosciences