Tritordeum : premiers accords et lancements commerciaux réalisés
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La filière tritordeum française, annoncée il y a un an, est devenue une réalité commerciale. Agrasys, la société espagnole qui a créé en 2013 cette céréale en croisant une orge sauvage avec du blé dur, était présente à la 67e édition des journées techniques des industries céréalières (JTIC), les 9 et 10 novembre à Paris. A ses côtés, la société AGRI OBTENTIONS, en charge de la multiplication, de la production et de la vente des semences et du grain en France. Agrasys a conclu des accords avec la Coop de Mansle, la Dromoise de Céréales, le Groupe Dauphinoise, avec les Ets François Cholat, et avec deux moulins français : Dupupy Couturier et Decollogne. Le courtier Thierry Hache intervient également en sécurisant les contrats d'achat et de vente des semences et du grain. Avec les fabricants d'ingrédients et de produits finis associés à Agrasys, il y a finalement 11 sociétés impliquées dans la mise en place et le développement de la filière française du tritordeum. De premiers lancements commerciaux ont déjà eu lieu, parmi lesquels le pain frais biologique de tritordeum, développé par l'ETS Moulin depuis septembre 2016, ou encore le levain déshydraté de tritordeum biologique créé par Böcker France.
Côté production, 160 hectares sont dédiés cette année en France à cette céréale, contre 40 hectares l'an passé. Le tritordeum est également cultivé en Espagne, en Turquie et en Italie pour un total de 1300 hectares en Europe.
La céréale intéresse pour sa résistance et ses caractéristiques nutritionnelles
« C'est une céréale qui s'adapte bien à la zone sud France grâce à sa bonne tolérance aux stress thermique et hydrique », affirme Maxime Sergent, ingénieur développement chez Agri Obtentions. Le tritordeum, robuste, nécessite peu de traitements phytosanitaires. Il est plus digeste que le blé et contient plus de lutéine, d'acide oléique et de fibres. Autant d'arguments pour Agrasys pour en parler comme d'un « atout santé ».