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UE : « Plus d’une centaine de biostimulants en attente d’homologation » (Arne Pingel, EBIC)

Le | Agrofournisseurs

L’European Biostimulants Industry Council (EBIC) tenait son sommet annuel, le 13 juin 2024 à Bruxelles. Celui-ci rassemblait les 70 membres de l’association ainsi que des acteurs et parties prenantes de la chaîne agroalimentaire. Arne Pingel, son président, répond à nos questions

Arne Pingel, président de l’EBIC - © D.R.
Arne Pingel, président de l’EBIC - © D.R.

Quelles sont les évolutions les plus marquantes pour EBIC après votre premier sommet, en 2023 ?

Arne Pingel : Notre première édition était une sorte de test, et cette deuxième édition, avec des intervenants en provenance de tous les secteurs de la chaîne agroalimentaire, témoigne de la montée en puissance de notre secteur. Nos adhérents sont en majorité des PME et EBIC s’est donné pour mission de fédérer tous ces acteurs et de leur donner accès aux grands acteurs de l’industrie, ainsi qu’aux régulateurs. Aujourd’hui, toutes nos PME adhérentes sont en croissance, et le secteur se consolide, avec des concentrations et de grands acteurs du monde agro de plus en plus présents. Cette année, nous avons invité des intervenants issus de tous les horizons du monde agroalimentaire, afin de mieux nous connaître, de mettre nos enjeux en commun et également de nous faire connaître. Le secteur des biostimulants est en croissance, et nous devons encore nous faire connaître, et convaincre de l’efficacité de nos produits. Les biostimulants permettent aux plantes de mieux résister aux aléas climatiques et aux stress abiotiques qui en découlent.

Les biostimulants ont été reconnus par la Commission avec le règlement sur les produits fertilisants : quels sont aujourd’hui vos enjeux à Bruxelles ?

A.P. : Notre première mission, qui était de faire reconnaître et homologuer les biostimulants par la Commission, a été couronnée de succès, mais ce n’est qu’une étape. Notre enjeu est maintenant de faire reconnaître de nouvelles familles de produits, notamment les micro-organismes et les substances dérivées des sous-produits animaux. Il y a plus d’une centaine de biostimulants microbiens déjà utilisés dans le monde, à l’efficacité prouvée, en attente d’homologation par la Commission européenne. Accélérer les mises sur le marché, après les tests sanitaires et de conformité nécessaires, évidemment, constitue pour nous une priorité. C’est pour cela que nous avons publié un manifeste, qui expose les enjeux et les bénéfices scientifiquement prouvés des biostimulants.

Et sur le terrain, dans la filière et auprès des agriculteurs, quels sont les enjeux des fabricants de biostimulants ?

A.P. : Auprès des agriculteurs, l’enjeu est simple, mais de première importance : créer la confiance. Nous devons convaincre et montrer que nos produits permettent d’augmenter les rendements, ou d’améliorer la résistance des plantes dans des conditions de culture difficiles, sauf bien sûr dans les cas les plus extrêmes. Nous devons également nous faire connaître par nos partenaires naturels, semenciers, fournisseurs d’intrants et par toutes les parties prenantes de l’agriculture. Les biostimulants apportent un bénéfice réel.