Un milliard d’euros de moins en deux ans pour l’Unifa

Si depuis 2011 son chiffre d'affaires fluctue entre 2,7 et 3 Mds€, l' Union des industries de la fertilisation (Unifa) a, sur la campagne écoulée, accusé le coup de la crise traversée par l'agriculture suite à la récolte de 2016. Atteignant 2 Md€, le chiffre d'affaires recule de 26 % par rapport à l'an passé, et perd un milliard par rapport à 2014/2015. « Avec 11,1 Mt de tonnes livrées, on observe une stabilité des volumes en engrais mais un désengagement vis-à-vis des amendements minéro-basiques », constate Florence Nys, déléguée générale de l'Unifa. Sur ces produits, les volumes ont chuté de 17 % par rapport à la campagne précédente, et de 22 % en tenant compte des trois dernières.

« Un atterrissage en douceur »

Après un début de campagne difficile sur le  phosphore et la potasse où les carnets des fournisseurs enregistraient une baisse de 30 % des commandes, Thierry Loyer, président de l'Unifa, parle au final d'« un atterrissage en douceur ». Sur ces douze mois, le secteur accuse un recul des livraisons de 16 % en composés PK par rapport à l'an passé et de 8 % des engrais composés NP, NK, NPK et organo-minéraux. Dans ce tableau plutôt morose, seul l'azote s'en sort, avec une augmentation de 1 % des quantités d'élément fertilisant livrées.  Grâce à une récolte 2017 cumulant bon rendement et bon taux de protéine, les mois à venir se présentent sous de meilleurs auspices. « Il y a eu une rupture sur les techniques d'utilisation de fertilisation, c'est exceptionnel », déclare Thierry Loyer. Malgré le manque de recul pour lier ces bons résultats aux changements de pratiques des agriculteurs et des conseillers, le président de l'Unifa donne rendez-vous dans un an pour valider l'essai.

Photo : Florence Nys, Thierry Loyer, Henri Boyer