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Un plan pour soutenir les protéagineux

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Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, a opté pour une façon originale de présenter le plan sur cinq ans en faveur des protéagineux. Il a en effet répondu aux questions de Pierre Cuypers, président de l’Unip : réponses envoyées sous forme de communiqué de presse. Sur le fond, à retenir que le ministère finalise donc un plan sur cinq ans pour soutenir la recherche et le développement des protéagineux, « le premier levier à mobiliser » pour enrayer la baisse drastique de la production. « L’objectif est de consolider les progrès accomplis et de fournir aux agriculteurs des variétés encore plus performantes en termes de tolérance et de rendements », a-t-il expliqué. S. Ay.

) « Fournir aux agriculteurs des variétés encore plus performantes en termes de tolérance et de rendements » : Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la pêche.

Autre levier : la politique agricole commune. « Nous nous sommes battus pour que le découplage de l’aide spécifique aux protéagineux de 55,57 euros par hectare n’intervienne pas dès 2010, (…), mais soit repoussé à 2012, poursuit le ministre. Par ailleurs, nous avons obtenu une «boite à outils » que les Etats-membres peuvent utiliser pour réorganiser en partie les aides de la Pac, par exemple pour renforcer le soutien spécifique à certaines productions comme les protéagineux ». Les modalités de mise en œuvre du bilan de santé devraient être connues pour la fin janvier.

Ces déclarations sont réalisées en même temps que le bilan sur 2007/08 du déficit européen en MRP (matières riches en protéines), lequel atteint 73 %, contre 77 % au début des années 2000 (source Unip). Malgré le récent essor des productions d’oléagineux, ce déficit reste élevé en raison notamment du recul des surfaces en protéagineux : 1 Mha en 2007 contre 1,4 Mha en 2001 à l’échelle de l’UE-27. Ainsi, la consommation de tourteaux et de graines de soja, essentiellement importés, représente toujours les deux tiers des besoins protéiques de l’UE. En France, le déficit atteint 50 % au cours des 3 campagnes passées.