Une Conférence environnementale soft pour l’agriculture
Le | Agrofournisseurs
Le diable se cachant dans le détail, les professionnels attendent les feuilles de route qui vont décliner les grandes orientations prises lors de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre, à Paris. Il n’empêche, le sentiment général est plutôt positif : l’agriculture n’a pas servi de paratonnerre vis-à-vis de dossiers qui fâchent, comme le nucléaire, lors du Grenelle. Les dynamiques engagées sur le terrain, grâce au Grenelle, notamment le plan Ecophyto n’est pas non plus remis en cause. Paroles de ministres lors des tables rondes. A l’inverse, la volonté de mettre un frein à l’artificialisation nette des espaces agricoles et naturels a été affirmée. Elle devrait faire l’objet d’un calendrier qui sera véhiculé dans la loi sur le logement, l’urbanisme et la ville, en préparation par Cécile Duflot, ministre du Logement. En termes d’énergie, le photovoltaïque devrait être boosté… tout en évitant de consommer trop d’espace. Catherine Deger
Photo : Jean-Marc Ayrault, à la sortie de la Conférence environnementale, le 15 septembre. « L’écologie est un puissant levier de croissance. »
Stéphane Le Foll et Delphine Batho, respectivement ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie, auront pour leur part à fixer le périmètre de l’agence nationale de la biodiversité, annoncée pour 2013.
Les mesures liées à l’agriculture étaient pour l’essentiel déjà annoncées : maintien pour les OGM du moratoire sur la mise en culture de semences autorisées au niveau communautaire ; lancement d’un nouveau plan en faveur de l’agriculture biologique et interdiction de l’épandage aérien des produits phytosanitaires, sauf en l’absence de solutions alternatives…
Un point a parcouru l’ensemble des compte-rendus des cinq tables-rondes qui ont rythmé cette conférence : le rôle croissant que doivent prendre les régions dans l’ensemble des politiques environnementales.